L'objectif de ce mémoire est d'élucider si (et comment) le Bureau d'art public de la Ville de Montréal réussit à concilier le besoin des communautés ethnoculturelles de créer des lieux par le truchement d'œuvres commémoratives et son mandat, qui est de gérer l'art public à Montréal. Pour ce faire, nous nous penchons sur la commande publique de l'œuvre La Réparation (1994-1998) de Francine Larivée. Avant d'entreprendre l'analyse de cette œuvre, il est apparu essentiel, dans les deux premiers chapitres, de fournir les bases nécessaires à la compréhension de la procédure des commandes publiques à Montréal, ainsi que d'exposer certaines des motivations qui provoquent le débat entourant la commande de La Réparation. Nous cherchons, tout d'abord, à définir le concept et l'origine de la commande publique, pour ensuite réfléchir à la manière dont elle est pratiquée à Montréal. Par la suite, nous entreprenons une brève analyse de la diversification de l'immigration dans cette ville afin d'aboutir au moment où ce contexte de diversité et la pratique de la commande publique croisent leurs chemins. La polémique entourant la commande du monument La Réparation éclot, justement, de cette mise en relation. Nous constatons que le besoin des communautés ethnoculturelles de créer des lieux se manifeste à Montréal, entre autres, par l'entremise de l'art public; or, cette tentative « artistique » de s'approprier l'espace montréalais peut se heurter à bien des obstacles. Par ailleurs, nous réalisons que le conflit géopolitique historique qui oppose les populations turques et arméniennes dans le cadre de la Première Guerre mondiale trouve des échos, près d'un siècle plus tard, dans la commande publique aboutissant au monument La Réparation à Montréal. Dans le troisième chapitre, nous procédons à l'étude comme telle de la commande qui a mené à l'inauguration en 1998 de La Réparation. D'une part, le discours médiatique dans la presse montréalaise nous aide à l'interpréter et à suivre ses tournants décisifs, et d'autre part, le modèle de traduction d'intérêts du sociologue français Bruno Latour aide à analyser le conflit d'intérêts qui s'y installe. L'ensemble des sujets traités dans ce mémoire permet d'aboutir au constat que la commande publique, dans un contexte d'une diversification de l'immigration croissante, est continuellement appelée à ajuster ses principes et ses mécanismes.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : commande publique, politique du 1 %, Ville de Montréal, Bureau d'art public, monument, lieu d'identité, lieu de mémoire, espace social, espace public, habitation, génocide arménien, traduction d'intérêts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3715 |
Date | 07 1900 |
Creators | Alvarez Hernandez, Analays |
Source Sets | Library and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada |
Detected Language | French |
Type | Mémoire accepté, NonPeerReviewed |
Format | application/pdf |
Relation | http://www.archipel.uqam.ca/3715/ |
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