Bien qu’ils soient installés dans un des pays les plus inégalitaires d’Amérique latine, les migrants palestiniens de la ville de Guatemala ont réussi à expérimenter une ascension économique notable. Ce succès a été atteint grâce au commerce en gros (venta al por mayor) et l’industrie textile, activité économique menée spécifiquement dans les rues 18, 19 et la 6ème avenue de la zona uno (zone urbaine-commerciale dédiée à la vente de produits importés). À partir des données collectées auprès de plusieurs commerçants palestiniens venus dans les 30 dernières années et de quelques personnes d’origine palestinienne, nous avons constaté que les Palestiniens s’incorporent au système économique guatémaltèque par le biais d’une « enclave migrante » (Portes et Böröcz 1989; Portes et Manning 2013); ils contrôlent une niche commerciale distinctive (tissus et vêtements), leurs magasins sont installés dans une même zone géographique, et le développement – et succès – des activités commerciales dépend intimement des réseaux et gages de solidarité entre les membres du groupe.
Par ailleurs, nous avons remarqué que, quand bien même ils construisent des intérêts économiques au Guatemala, l’accumulation de biens économiques et financiers les mène, parallèlement, vers diverses pratiques transnationales (Itzigsohn et Giorgulli 2002). Au travers de celles-ci, les migrants forgent des liens extérieurs aux frontières et contribuent à la transformation économique de leur terre natale. Comme nous le verrons à partir du cas des Palestiniens, les processus sociaux d’incorporation économique et de participation transnationale s’articulent autour du commerce. Ces processus sont tantôt séquentiels, tantôt interdépendants. / Even though they settled in one of the most inegalitarian countries in Latin America, Palestinian immigrants in Guatemala City have successfully managed to progress economically. Wholesale trade of textile products made their success possible, an economic activity mainly conducted in the 18th and 19th street and 6th avenue of Zone 1 (an urban-commercial zone dedicated to the sale of imported products). With the data collected from several Palestinian wholesale traders, I found that migrants have incorporated to the Guatemalan economic system through an “immigrant enclave” (Portes et Böröcz 1989; Portes et Manning 2013): they control a distinctive commercial niche (fabrics and clothing) and their stores are all located in the same geographical area. The success of their activities depends solely on their networks and the solidarity that prevails among members of the group.
At the same time their economic success has allowed them to carry out a variety of transnational practices (Itzigsohn et Giorgulli 2002). Palestinians build strong connections beyond the borders of Guatemala and contribute to the economic transformation of their homeland. As we will see, based on the case of the Palestinians, the social processes of economic incorporation and transnational participation are closely articulated with commercial activities. These processes can be sequential and are sometimes interdependent.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/23613 |
Date | 07 1900 |
Creators | Kayayan, Alexi Vicken |
Contributors | Meintel, Deirdre |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou mémoire / Thesis or Dissertation |
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