Depuis les années 1990, le Mozambique connaît des changements sociopolitiques importants qui se prétendent démocratiques. Ces changements ont constitué un bouleversement de l’environnement du fonctionnement de la police. Depuis lors, la police est objet des réformes dont le but de rendre son organisation et fonctionnement compatibles aux exigences du maintien de l’ordre dans ce nouveau contexte sociopolitique. Toutefois, ces réformes n’ont pas changé profondément les pratiques policières. En effet, la police continue violente malgré les réformes démocratiques qu’elle a bénéficié. Inscrit dans la sociologie d’État et de la Police, cette étude cherche à expliquer ce paradoxe. Elle soutient que la continuité des pratiques policières violentes n’est pas étranger à l’État démocratique en construction au Mozambique. Elle traduit les limites de celui-ci et la conjoncture sociopolitique que le pays traverse depuis la transition démocratique, caractérisée par l’essor de la violence sociale et politique. Le contrôle de cette violence, en plus de freiner les réformes démocratiques de la police, légitime la violence policière comme mécanisme de contrôle social et d’affirmation d’État. / From the year of 1990, Mozambique suffered profound changes which are called as being democratic. These changes constituted a change in the operating environment of the police. Since then, the police have come to be the object of reforms whose goal is to make this organization and operation compatible with the requirements of maintaining order in new socio-political context. However, these reforms did not change profoundly the police practices. Enrolled in the sociology of the State and the Police, the present study seeks to explain this paradox. He argues that the persistence of violent police practices is not contrary to democratic State under construction in Mozambique. It translates the limits of this and socio-political situation that the country has been experiencing since the democratic transition, characterized by the increase of social and political violence. The control of this violence, in addition to brake the democratic reforms of the police, justifies the repression and police violence as a mechanism of social control and of the affirmation of the State.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018TOU10011 |
Date | 04 May 2018 |
Creators | Essinalo, Joao Moises |
Contributors | Toulouse 1, Capeller, Wanda de Lemos |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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