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Le récit coranique et sa réécriture au IIe/VIIIe siècle. Éléments d'une mutation esthétique et culturelle autour de la formation des genres narratifs arabes / The qur’anic story and its rewriting in the 2nd / 8th Century. Elements of aesthetic and cultural shift in the formation of an Arabic narrative genre

Notre recherche interroge la genèse du récit dans la littérature arabe de deux points de vue : le rôle joué par la littérature religieuse dans cette genèse et le développement progressif de la culture de l’écrit durant les deux premiers siècles de l’Islam. Au contraire des thèses qui considèrent le récit comme un genre étranger à la littérature arabe classique, notre corpus, construit sur des textes narratifs bien connus des islamologues mais souvent négligés par les chercheurs littéraires, nous a conduit à affirmer qu’une narrativité arabe naquit dans une tradition orale archaïque et que les textes à caractère religieux des premiers siècles de l’Islam constituent un maillon essentiel dans la formation de la tradition narrative arabe.L’analyse est fondé sur l'étude comparative de deux versions d’un même récit religieux, l’une tirée du Coran(Mūsā avec le Serviteur de Dieu, XVIII : 60-82), datant du premier quart du VIIe siècle, l’autre du commentaire de Muqātil b. Sulaymān, au milieu VIIIe siècle. Il est en effet possible de définir une narrativité archaïque arabe ancrée dans l’oralité telle qu'illustrée dans la première version du récit, alors que la seconde version, de par son appartenance à un genre écrit, le commentaire, met en évidence un certain détachement par rapport aux structures de la communication orale. Dès lors, la période séparant ces deux repères chronologiques peut être envisagée comme une phase de mutation, culturelle et esthétique, laquelle ouvre à une étude du développement de l’usage de l’écriture dans un contexte oral ainsi que de l’impact de cette évolution culturelle sur la manière de concevoir le récit. / Our research examines story’s genesis in the Arabic literature from two points of view: the role played by religious literature in this genesis and the progressive development of the written culture during the first two centuries of Islam. Unlike thesis which consider narrative as an extraneous genre to Arabic literature, our corpus, based on narrative texts well known by Islamic studies yet often neglected by literature’s researchers, led us to affirm that an Arabic narrativity was born in an archaic oral tradition and that earliest centuries’ texts with religious character represent an essential link in the configuration of the Arabic narrative tradition.The analysis is founded on a comparative study of two versions of the same religious text, one from The Qur’an (Mūsā and the Servant of God, XVIII : 60-82), dating back to the first quarter of the 7th century, and the other from the commentary of Muqātil b. Sulaymān in the middle of the 8th century. It is indeed possible to define an Arabic archaic narrativity rooted in the orality that we can in the first version of the story. Meanwhile the second version, giving the fact that it belongs to a written genre, the commentary, highlights a certain detachment from the oral communication’s structures. Therefore, the period between these two chronological references could be seen as a shifting stage, both cultural and aesthetic. This shifting stage opens the way for a study concerning the development of the writing’s practice in an oral context and as well the impact of this cultural evolution on the conception of story.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2011PA030106
Date14 October 2011
CreatorsHassan, Iyas
ContributorsParis 3, Hallaq, Boutros
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageEnglish
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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