Cette thèse examine les convergences et divergences le long de l'histoire de la documentation muséale dans trois galeries nationales en Angleterre, au Canada et aux États-Unis. Elle met en évidence un modèle commun, émanant plus particulièrement des deux types d'institutions apparues en Angleterre au 17e siècle : les musées publics, fondés sur des principes scientifiques et populistes, et la galerie privée, ancrée dans des traditions élitistes. Les galeries nationales analysées constituent un modèle hybride, en conflit avec ces deux formats antagonistes, mais leurs similitudes les plus frappantes résident dans l'évolution de leurs pratiques respectives de la documentation des œuvres d'art. La lutte continue afin d'intégrer véritablement la technologie dans la documentation d'art trahit l'héritage difficile entre ces deux modèles opposés. Tout au long des trajectoires uniques à chacune des institutions étudiées, peu de preuves montrent que les technologies optiques ou numériques ont eu des répercussions importantes sur les méthodologies ou les philosophies de la documentation des œuvres d'art. Au contraire, on observe que la documentation de forme numérique repose toujours sur une approche minimale de recueil de données, sur un groupe restreint de personnes habilitées à les collecter et sur un accès limité à ces données. Cette recherche renforce l'argumentation pour une redéfinition de la documentation des œuvres d'art pour repenser ses stratégies et ses philosophies directrices, pour poser un nouveau regard sur la recherche dans les collections et pour élargir l'intégration des technologies numériques dans ces processus. / This research examines the divergences and convergences across the histories of three national galleries, in England, Canada and the United States, providing evidence of a common model that emanates particularly from two types of institutions that appeared in England during the 17th century: public museums founded on scientific and populist principles, and private art galleries anchored in elitist traditions. The national galleries compared in this study constitute hybrids in conflict with the original antagonistic models. But their most striking similarities reside in the evolution of their respective documentation practices. The continued struggle to truly integrate technologies in the documentation of art betrays the difficult heritage between these two opposing models. Throughout the unique historical trajectories of these institutions, there was little proof that optical or digital technologies had had important repercussions on the methodologies or the philosophies of the documentation of works of art. On the contrary, it was observed that documentation, even in digital form, continued to rely on minimal standards of data gathering, restricted groups of persons trained to collect data, and limited access to any data captured. This research reinforces the need to redefine museum documentation in order to rethink its strategies and guiding philosophies, to enable new research into museum collections, and to enlarge the integration of digital technologies into the process.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA01H014 |
Date | 21 April 2017 |
Creators | Hoffman, Sheila K. |
Contributors | Paris 1, Université du Québec à Montréal, Poulot, Dominique, Bergeron, Yves |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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