J'accumule les formes les unes avec les autres, je dessine le regard concentré sur la pointe de mon crayon. Vient un moment où je m'arrête et observe l'ensemble de la forme. Elle est composée de blanc et de noir. Les formes noires ressemblent à de petites îles isolées alors que le blanc serait l'eau qui l'entoure. On découvre que le dessin n'est pas que grumeaux hétérogènes, mais réseau de veines aux parcours infinis. Cette ambivalence questionne ma perception des objets. Pourquoi percevons-nous les objets comme des formes fermées? L'objet n'est en fait qu'une tentative de notre conscience d'isoler, d'individualiser une forme prise dans le tout. Le plus rapidement possible, on veut résoudre l'incompréhension. On voit vite par exemple l'image graphique comme un système codé, comme une représentation de quelque chose. Cela vient peut-être du fait que cette surface en deux dimensions où je trace mon dessin, l'homme l'utilise depuis longtemps comme lieu de représentation, comme espace pour traduire ses images mentales. Le choix de présenter mon travail dans une bibliothèque n'est pas innocent. Je joue avec cette ressemblance qu'a mon dessin avec le texte.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18178 |
Date | 11 April 2018 |
Creators | Boisvert, Jean-François |
Contributors | Leblanc, Suzanne |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | iii, 34, [1] f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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