Un nouveau courant de recherche en gestion est récemment apparu : celui de la gestion des événements culturels au sein des "festival and event studies". Nous interrogeons la portée et la pertinence de ce champ à partir de l’étude d’un événement artistique dont nous avons pu observer et expérimenter en première personne l’organisation. Dans un premier temps, nous avons analysé les récits faits par les participants à l’événement. Nous constatons que les récits obtenus ne sont aucunement superposables ou compatibles, et nous en arrivons à interroger la possibilité d’un tel récit d’un événement artistique. Le "management des événements artistiques" n’est qu’une forme de récit possible, dont nous montrons les limites et postulats et qui surtout nie les conflits de valeurs entre les mondes de la gestion et les mondes artistiques. Dans un second temps, nous nous tournons vers les travaux qui comme ceux de Boltanski et Chiapello ou Le Theule reconnaissent une conflictualité entre mondes de l’art et de la gestion au sein du capitalisme. Nous tentons de donner un récit dialogique et polyphonique de cette conflictualité dans le cas étudié mais nous concluons qu’un tel récit ne reconnait pas une pleine place à la notion d’événement, qui est pourtant si importante pour les acteurs. C’est la raison pour laquelle, dans un troisième temps, nous nous tournons vers le concept d’événement de Derrida et de la difficulté de raconter l’événement. Nous proposons à partir d’une telle lecture que l’organisation d’un événement artistique devrait être abordée comme un nouvel événement chaque fois singulier, laissant s’il est réussi une trace dans le parcours de tous les protagonistes. On ne saurait définir un mode de gestion générique de tels événements. Il s’agit à chaque fois de réaliser l’impossible (en conférant à ce mot une signification très précise). La gestion des événements artistiques devrait pouvoir accepter la conflictualité et les puissances distinctes de ces trois termes. Ne pas chercher à enserrer l’événement artistique dans le cadre maître de la gestion, mais d’inventer chaque fois une nouvelle manière de les articuler, que le cadre soit ouvert à de l’inattendu, qu’un événement (artistique) advienne – au risque sinon de n’organiser qu’un non-événement / Recently a new field of research on management became known: it is the management of the cultural events within the scope of the "festival and event Studies". Based on an artistic event that we had the chance to observe and experience, in the first person, we question the range and the pertinence of this segment. Initially we analysed the narratives of the people who were taking part of the event and realized that these comments were not consistent with each other neither could they be superimposed. This led us to question the possibility of such a narrative of an artistic event. Thus, we understand "the management of artistic events" as only one possible form of narrative, in which we underline the limits and the principles, and above all, it disregards the conflict of the values between the management worlds and the artistic universes. In a second phase, we will talk about the works, like the ones of Boltanski and Chiapello or Le Theule, which recognize the existing conflicts in the two worlds, above mentioned, inside capitalism. We tried to propose a polyphonic and a dialogic narrative of the conflict in the subject studied, but we came to the conclusion that such a narrative does not recognize a significant place to the concept of the event, which is yet so important for the actors. Because of this, in a third moment, we will evoke Derrida’s concept of event and also the difficulty in describing the event. Based on such a reading we propose that the organization of an artistic event should be approached as a new event, unique each time it happens and, if it is a success, it is able to leave traces on every protagonist’s course. We would not know how to define a format for the general management of these events. The point is: to make the impossible become possible at each event (giving to "(im-)possible" a very precise meaning). The management of artistic events should adopt the conflict and the individual power of these three terms. It should not fit the artistic event in the "master framework of the management", on the contrary, it should devise, every single time, a new way to articulate it, to guarantee that the Framework is open to the unexpected and that an (artistic) event could emerge – otherwise we run the risk of organizing only anything but a non-event
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011TELE0032 |
Date | 21 December 2011 |
Creators | Bragança de Moura, Laisa |
Contributors | Evry, Institut national des télécommunications, Moriceau, Jean-Luc |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0025 seconds