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The "European integration paradox" : comparing EU practice and discourse on the role of parliaments in the EU in the Assemblée nationale and the Bundestag across time / Le "paradoxe de l’intégration européenne" : une comparaison diachronique des pratiques de l’Union européenne et des discours sur le rôle des parlements dans l’UE à l’Assemblée nationale et au Bundestag

La thèse compare l’Assemblée nationale et le Bundestag en ce qui concerne l’évolution dans le temps des pratiques des affaires européennes qu’ont les députés, et de leurs discours sur le rôle des parlements dans l’UE. Elle met en lumière une évolution paradoxale : A mesure que les députés se saisissent de l’Europe, les pratiques parlementaires nationales imprègnent de plus en plus leurs discours sur la démocratie parlementaire dans l’UE. L’analyse se fait à travers une « description dense » (« thick description») fondée sur des documents, de la littérature secondaire et des entretiens avec des acteurs parlementaires, en activité aujourd’hui ou dans le passé. Les débats parlementaires sont analysés à l’aide d’une méthode qualitative-quantitative qui compare les clivages des discours dans le temps. La thèse soutient l’argument selon lequel les néo-institutionnalismes, qui prévalent actuellement dans les études européennes, ne suffisent pas pour comprendre les processus d'institutionnalisation, qui ont lieu dans les parlements nationaux, parallèlement à l'évolution de la législation européenne. En intégrant des éléments de la « practice theory », du social-constructivisme de Peter Berger et Thomas Luckmann et de l’« ancien » institutionnalisme de Max Weber, on peut comprendre les observations comme le fruit d’un changement des « motifs d’action » discursive des acteurs. A mesure que leur expérience de l’UE s’accroit, les députés évaluent la démocratie européenne de moins en moins sur la base de réflexions a priori sur le futur de l’intégration européenne, mais en fonction des pratiques qu’ils expérimentent tous les jours. / The thesis compares EU practice and discourse on the role of parliaments in the EU across time, in the Assemblée nationale and the Bundestag. The thesis brings to light the presence of a European Integration Paradox: Members of Parliaments’ rising experience in EU participation has led to an increasing importance of domestic roles for MPs’ ‘word and deed’ in EU affairs. EU practice is analysed through ‘thick description,’ which is based on primary and secondary interview evidence with current and historical parliamentary actors as well as the study of documents and secondary literature. Assessments of discourse on the role of parliaments are conducted through a systematic deductive-inductive analysis of debates on selected EU treaty changes. This thesis argues that neo-institutionalisms currently prevalent in EU studies are inadequate for understanding the institutionalisation processes at work in national parliaments with increasing EU legislation. Integrating elements of practice theory, of the social-constructivists Peter L. Berger and Thomas Luckmann and the ‘old’ institutionalism of Max Weber, the observations can be interpreted as change of ‘motives’ of discursive action of the actors. With rising experience of ‘doing EU’, Members of Parliament evaluate the role of parliaments in the EU less on the basis of a priori considerations but depending of their day-to-day parliamentary practice.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016IEPP0039
Date13 December 2016
CreatorsThomas, Anja
ContributorsParis, Institut d'études politiques, Universität Köln, Lequesne, Christian, Wessels, Wolfgang
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageEnglish, French
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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