Pour respecter les droits d’auteur, la version électronique de cette thèse a été dépouillée des documents visuels. La version intégrale de la thèse a été déposée au Service de la gestion des documents et des archives de l'Université de Montréal. / Pendant la période coloniale, le grand sujet de la nature fut différemment instrumentalisé selon les intérêts particuliers des secteurs distincts de la société coloniale péruvienne. Fondamentale comme outil d'évangélisation, mais surtout comme espace de canalisation de la religiosité et de la spiritualité coloniale, la nature a su se manifester de manière diverse dans la production artistique de la vice-royauté du Pérou.
Dans cette thèse, nous nous penchons sur le phénomène de la représentation de la nature dans la peinture andine coloniale, en nous concentrant en particulier sur la région occupée actuellement par le Pérou et la Bolivie, et sur une périodisation qui comprend principalement les XVIIe et XVIIIe siècles. Ce travail cherche à approfondir une problématique qui a été majoritairement oubliée ou sous-estimée par le discours critique de l’histoire de l’art de la période coloniale.
Nous aborderons cette problématique à partir de différentes perspectives. Cependant, l'aspect religieux semble l’élément fondamental pour expliquer les principaux enjeux derrière ce geste pictural. La peinture de la nature et de l'espace fut représentative des valeurs et des fondements spirituels de la religiosité coloniale. Les andins ont pensé la nature comme un moyen de visualiser des expériences métaphysiques profondes, de repenser les identités religieuses et d’accorder aux images des pouvoirs magico-religieux qui s’avéraient essentiels pour le bien-être de différentes communautés.
Bien que l’étude des rapports religieux soit indispensable pour élucider cette structure symbolique complexe, tant pour la peinture de paysage (comme unité organique), que pour la représentation des éléments individuels, la représentation de la nature a révélé, dans bien d'autres cas, des préoccupations concrètes directement liées aux circonstances, autant politique qu’ historique, de la société coloniale, en s’adaptant aux changements constants d’un espace et d’une société en transformation.
Loin d'être uniquement soumis à l'exercice décoratif, ou dans le cas de la peinture religieuse, de remplir la fonction de contexte pictural, les peintres coloniaux ont valorisé cet élément en l'abordant comme un objet individuel, chargé de pouvoir symbolique et capable de transmettre des messages et de produire des discours, toujours en lien avec les préoccupations des différents secteurs de la société coloniale. / In the colonial period, the great subject matter of nature was instrumentalized by different sectors of Peruvian vice regal society. Essentially as an evangelization tool, but also as a space where colonial religiosity was manifested, the representation of nature was interpreted in different ways by artists and consumers of vice regal paintings.
In this dissertation, we analyze the representation of nature in colonial Andean painting, focusing especially on the Central Andean region (currently covered by Peru and Bolivia) in the seventeenth and eighteenth centuries. This work seeks to move forward on an issue that has been largely underestimated by critical discourse of art history regarding the Latin American colonial period.
We will discuss this problem from different perspectives. However, the religious aspect seems to be above all a fundamental element to explain the key issues behind this pictorial manner. The representation of nature was consistent with spiritual values that forged colonial religiosity. Andean people considered nature as a way to visualize deep metaphysical experiences by rethinking religious identities and granting to the images magical-religious powers essential for the well-being of communities.
Beyond the religious aspect, we focus on the analysis of other consequences and interests that are related to the different forms of representation of territories and elements of nature, allowing different social groups to assert their ideological, political and cultural positions.
The representation of nature and space in colonial painting was never a simple decorative object, nor, in the case of religious painting, did it fulfil the role of scenographic framework and background to pictorial stories. The colonial painters treated this element with particular concern, conceding it special value and narrative powers, according to different preoccupations in colonial society.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/18466 |
Date | 02 1900 |
Creators | Ferrero, Sebastian |
Contributors | de Moura Sobral, Luis, Poupeney Hart, Catherine |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | Spanish |
Detected Language | French |
Type | Thèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation |
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