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Néogenèse lymphoïde au cours du lupus : mécanismes fondamentaux et pistes thérapeutiques / Lymphoid neogenesis during lupus : fundamental mechanisms and therapeutic tracks

Le lupus érythémateux disséminé est une maladie auto-immune systémique chronique dont les atteintes sont multiples, l’atteinte rénale constituant la plus sévère. Une conjonction de facteurs génétiques et environnementaux conduit au développement de la maladie qui se traduit par une rupture de tolérance au soi. L’un des signes biologiques majeurs est la production d’auto-anticorps dirigés contre des composants nucléaires qui, en se déposant dans divers tissus dont les reins, génèrent une inflammation chronique conduisant au dysfonctionnement de l’organe. Le dépôt d’autoanticorps s’accompagne d’infiltrats de cellules immunitaires, qui, dans ce type d’inflammation, peuvent se transformer en structures lymphoïdes ectopiques fonctionnelles appelées Organes Lymphoïdes Tertiaires (OLT). Des OLT sont retrouvés dans diverses pathologies et participent à la génération locale de réponses immunitaires bénéfiques (infections/cancers) ou délétères (maladies auto-immunes). Mon projet de thèse a porté sur la mise en évidence d’OLT dans les reins au cours du lupus et sur l’étude des mécanismes permettant leur formation. Nous avons tout d’abord caractérisé les infiltrats inflammatoires présents dans les reins de souris NZB/W, modèle murin spontané de lupus. Ces infiltrats sont hautement organisés et constituent des OLT fonctionnels, potentiellement impliqués dans la néphrite lupique. Nous nous sommes ensuite intéressés aux mécanismes de mise en place de ces OLT et avons identifié les lymphocytes T et le récepteur aux chimiokines CXCR3 comme des éléments clés de ce processus et de la pathologie lupique. Les données obtenues apportent une meilleure compréhension fondamentale de la néogenèse lymphoïde au cours du lupus et ouvrent la voie vers de nouvelles stratégies thérapeutiques permettant de traiter la néphrite lupique. / Systemic lupus erythematosus (SLE) is a chronic systemic autoimmune disease with multiple outcomes, with renal damage being the most severe. A combination of genetic and environmental factors leads to the development of the disease, which results in a break of immune tolerance. One of the major biological signs is the production of autoantibodies to nuclear components that, by depositing in various tissues including the kidneys, generate chronic inflammation leading to organ dysfunction. Deposition of autoantibodies is accompanied by immune cell infiltrates, which in this type of inflammation can be transformed into functional ectopic lymphoid structures called Tertiary Lymphoid Organs (TLO). TLO are found in various diseases and participate in the local generation of beneficial (infections / cancers) or deleterious (autoimmune diseases) immune responses. My thesis project focused on the demonstration of TLO in the kidneys during lupus and on the study of the mechanisms allowing their formation. We first characterized the inflammatory infiltrates present in the kidneys of NZB/W mice, a spontaneous murine model of lupus. These infiltrates are highly organized and constitute functional TLO that are potentially implicated in lupus nephritis. We then investigated the mechanisms of development of these TLO and identified T lymphocytes and the CXCR3 chemokine receptor as key components of this process and lupus pathology. The data obtained provide a better understanding of lymphoid neogenesis during lupus and pave the way for new therapeutic strategies to treat lupus nephritis.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2018STRAJ092
Date14 December 2018
CreatorsVeber, Romain
ContributorsStrasbourg, Dumortier, Hélène
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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