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Nietzsche et les répercussions de la mort de Dieu - Nier l'au-delà et affirmer la vie

Ce mémoire s'intéresse aux répercussions de la mort de Dieu, telles que développées dans l'œuvre de Friedrich Nietzsche. En s'attaquant au mythe gigantesque, rassurant, tenace et trompeur du dieu chrétien, Nietzsche remet en question l'idée que Dieu est la vérité et que la vérité est divine et prône de remplacer le dogme auquel il faut adhérer pour faire partie de la chrétienté par une invitation qu'il lance à tous d'accepter leur nature et à chacun, la singularité de son destin. Comme Dieu représente l'inconditionné, une vérité supérieure à toutes les autres et à partir de laquelle tout s'explique, sa suppression rend légitime un renversement des valeurs, un bannissement des *tu dois*, de ce médicament que l'on appelle la morale, et permet à l'homme de se penser à partir de lui-même et non plus à partir d'une idée qui lui est extérieure et qui le dépasse. Ce basculement, qui s'élabore dès les premiers textes nietzschéens, s'amorce vraiment au moment de la rédaction du *Gai savoir* : « la victoire qui arrive, qui doit arriver, qui est peut-être déjà arrivée ». Cette victoire du doute sur la vérité intervient à la fois pour lever les entraves — qu'elles soient morales ou culturelles — et pour favoriser trois remplacements : celui de la foi en l'au-delà par la célébration de la vie, celui de l'obéissance à la morale par l'exploration du soi et celui de ce qui est par ce qui devient. Avant de faire cela, Nietzsche cherche à comprendre les raisons de la pérennité du mythe de l'au-delà. Il identifie d'abord que la peur, comme disposition fondamentale de l'homme, le porte à créer des rassemblements au sein desquels l'orthodoxie privilégiée est sanctifiée par le biais de l'*illusio* religieuse. Puis, aux fins de saisir le rôle que joue cet au-delà dans la philosophie occidentale et pourquoi la mort du dieu chrétien n'a pas occasionné la fin de cette référence, il pointe vers le besoin de certitudes absolues et dénonce la technique sophistiquée de manipulation jouée par la conscience chrétienne. / This memoir focuses on the repercussions of the death of God, as developed in the works of Friedrich Nietzsche. By attacking the gigantic, reassuring, tenacious and misleading myth of the Christian God, Nietzsche questions the idea that God is truth and that truth is divine and advocates replacing the dogma to which one must adhere to be par of the Christianity by an invitation that he launches to all to accept the whole of their nature and to each person, the singularity of their destiny. As God represents the unconditioned, a truth superior to all others and from which everything is explained, its suppression legitimizes a reversal of values, the banishment of the *you must*, of this medicine that we call morality, and allows for man to think by himself starting from himself and no longer from an idea which is external to him which goes beyond him. This swift, which was developed from the first Nietzschean texts, really came into play at the time of the writing of *Gay Science*: "the victory which is coming, which must happen, which has perhaps already arrived." This victory of the doubt over the truth intervenes both to remove obstacles – whether moral or cultural – and to promote three replacements: that of faith in the afterlife through the celebration of life, that of obedience to morality through exploration of the self and that of what is through what becomes. Before doing so, Nietzsche seeks to understand the reasons for the sustainability of the myth of the afterlife. He first identifies that fear, as a fundamental disposition of man, leads him to create gatherings within which the privileged orthodoxy is sanctified through religious illusion. Then, in order to understand the role that the afterlife plays in Western philosophy and why the death of the Christian god did not bring about the end of this reference, he points to the need for absolute certainties and denounces the sophisticated manipulation technique played by the Christian conscience.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/142563
Date08 May 2024
CreatorsGagnon, Lucie
ContributorsRicard, Marie-Andrée
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (ix, 106 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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