En avril 2002, le président du Venezuela, Hugo Chávez Frías est éloigné du pouvoir pendant environ quarante-huit heures et remplacé par un président provisoire, Pedro Carmona Estanga, qui dissout l'ensemble des pouvoirs publics. Malgré sa brièveté, cet épisode a marqué l'histoire du Venezuela et témoigne de façon paroxystique des antagonismes sociaux et politiques que connaît ce pays. La présente recherche a pour but d'analyser la construction discursive de cet événement dans un corpus de trois quotidiens nationaux, en observant comment s'esquisse son sens au moment où il surgit. Dans un premier temps, nous exposons le contexte historico-politique et médiatique dans lequel se sont déroulés ces événements, avant de nous interroger sur la notion d'événement. Il en ressort que l'événement n'est pas une réalité saisissable en tant que telle, mais une réalité signifiée, dans laquelle le langage joue un rôle fondamental. Dans un deuxième temps, nous examinons de quelle manière l'apparition de l'événement se matérialise dans le dispositif des journaux, en accordant une attention particulière aux différents niveaux de titres. La troisième partie de la thèse est consacrée à l'étude la nomination de l'événement, tout d'abord, dans les titres et les Unes, puis à l'intérieur des articles. Les analyses de corpus montrent que le discours des journaux face à cet événement se caractérise par une certaine indétermination, par un usage abondant de l'implicite et par une tendance à l'effacement des journalistes derrière des faits qui semblent s'imposer comme une évidence.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00701796 |
Date | 30 November 2011 |
Creators | Samouth, Eglantine |
Publisher | Université Paris-Est |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.0022 seconds