Sport le plus populaire de la planète, le football n’est pas un simple loisir permettant de se divertir ou de se dégourdir. Les historiens ont notamment rappelé comment, en Grande-Bretagne d’abord puis, dès l'entre-deux-guerres, sur le reste du continent, le jeu du ballon rond a conquis une place importante dans la vie politique des États-nations : les masses masculines ont notamment pu y voir un puissant vecteur d’intégration à la sphère publique. Cette dimension politique ne peut être ignorée dès lors que l’on s'intéresse au rapport des sexes dans le football. Les avancées sociales, économiques et culturelles dont ont bénéficié les femmes au cours du 20e siècle ne suffisent pas à comprendre les disparités observées dans le développement de la pratique féminine en Europe. Dans une étude statistique publiée en 2000, la Fédération FIFA souligne le retard de la Finlande sur la Norvège, le Danemark et la Suède alors que la condition féminine y est tout aussi avancée. De même, l'étude démontre que le taux de licenciées en Espagne est quatre fois supérieur à celui de la France ou de la Grande-Bretagne alors que la pratique s'y est implantée avec quinze ans de retard. En comparant l'évolution du football féminin dans les différents pays d'Europe, ex-monde communiste compris, de la première guerre mondiale à nos jours, nous tenterons de montrer dans quelle mesure le football a-t-il reflété la division des sexes dans la vie publique nationale et contribué à exclure les femmes de la gestion de la cité. Notre analyse s'appuiera, d'une part, sur des archives de différents ministères ainsi que des fédérations nationales et internationales de football et, d'autre part, sur la presse d’information et sportive européenne / Soccer - being the most popular sport on earth - is not simply recreation in order to entertain or to stimulate. Historians have reminded us how first in Great Britain and later, since the inter-war years on the whole continent, this sports has conquered a crucial place in politics of European nation-states: male masses have seen in it a powerful vector of integration into the public sphere. This political dimension cannot be ignored if one is interested in gender relations within soccer. Yet the social, economic and cultural progress of which women benefited during the 20th century are not enough to understand the disparities that have been observed in the development of women’s football in Europe. Actually, in a statistical study published in 2000 the International Football Federation (FIFA) underlines the setback of Finland over Norway, Denmark and Sweden even if the condition of women is as good as in its Scandinavian neighbours. The FIFA study also highlights that the number of licensees in Spain is four times higher that that of France or Great Britain even its practice developed fifteen years later. In comparing the evolution of women’s soccer in the different European countries including the former Warsaw pact countries from World War I until today this study intends to demonstrate how soccer has reflected the imbalance of genders in national public affairs and contributed to their exclusion. Our analysis is on the one hand based on archives of different ministries and national and international federations and on the other on European-wide sports press
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2007METZ017L |
Date | 10 September 2007 |
Creators | Breuil, Xavier |
Contributors | Metz, Wahl, Alfred |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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