Les temples égyptiens de Doukki Gel, à Kerma (Soudan), ont été bâtis sous le règne de Thoutmosis Ier, au centre d’un ensemble religieux et cérémoniel du Kerma Classique. Les fouilles du site ont livré de grandes quantités de céramiques, dont l’étude constitue la matière de cette thèse. De concert avec l’analyse stratigraphique et l’épigraphie, l’approche typologique de la poterie, premier axe de recherche, a contribué à la datation de nombreux contextes archéologiques. Par ailleurs, six phases de développement ont été mises en évidence, au sein du corpus céramique du Nouvel Empire, depuis la fin du Kerma Classique. Le second axe de recherche, l’analyse technologique, basée principalement sur le système dit « de Vienne », a permis de définir des variantes locales des pâtes de tradition égyptienne, alors que la tradition Kerma a fait l’objet d’un système de classification particulier. L’étude indique que la grande majorité du matériel des deux traditions était fabriqué localement, et révèle des influences réciproques entre Nubiens et Égyptiens, dues à la situation singulière de ce site. Une analyse des données quantitatives du matériel récolté dans différents secteurs permet en outre de proposer une identification fonctionnelle des espaces et de la circulation des denrées dans le cadre des activités cultuelles, au sein de trois organisations architecturales successives. Ces données suggèrent également une longue survivance de la tradition Kerma déclinante, à l’échelle locale ou régionale, pendant le Nouvel Empire. / The Egyptian temples at Dokki Gel, Kerma (Sudan), were built during the reign of Thutmose I, in the heart of a Classic Kerma religious and ceremonial compound. The excavations of the site have yielded a huge number of potsherds whose study constitute the focus of this thesis. The typological approach, combined with stratigraphic analysis and epigraphy, has allowed the dating of many archaeological contexts. Moreover, six development phases within the New Kingdom ceramic corpus were identified, starting at the end of the Classic Kerma. The technological analysis, relying mainly on the so-called « Vienna System », led to the definition of local variants of egyptian pottery fabrics, whereas the Kerma material had to be classified separately. A large majority of pottery from both traditions was most likely produced locally and shows signs of mutual influences between Nubians and Egyptians. Analysis of the quantitative data of ceramic assemblages gathered from various sectors brings us to an identification of probable space functions, and movement of commodities within the framework of temple cult ativities and according to three successive architectural organizations. They also suggest a long period of survival of the declining Kerma pottery tradition, during the New Kingdom.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SORUL092 |
Date | 22 October 2018 |
Creators | Ruffieux, Philippe |
Contributors | Sorbonne université, Valbelle, Dominique |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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