L’apport en vitamine K a été identifié comme un facteur influençant la stabilité de l’anticoagulothérapie à long terme. Des études cliniques ont montré que les patients recevant un supplément de vitamine K (100 à 150 μg/jour) bénéficiaient d’une amélioration de la stabilité de l’anticoagulothérapie. Dans le but de vérifier si un effet bénéfique similaire peut être obtenu grâce à une augmentation de l’apport de vitamine K à partir de la diète, un essai contrôlé randomisé de 24 semaines a été mené. Les patients randomisés dans le groupe d’intervention ont participé à des ateliers proposant des recommandations nutritionnelles afin d’augmenter leur apport en vitamine K d’au moins 150 μg/jour. Les patients du groupe contrôle ont participé à des ateliers distincts recommandant une alimentation équilibrée. La stabilité de l’anticoagulothérapie a été définie par le pourcentage de temps passé dans la fenêtre thérapeutique (TTR≥70%) entre les semaines 4 et 24. L’analyse basée sur l’intention de traitement a montré que le pourcentage des participants qui répondaient aux critères de stabilité à l’anticoagulation étaient 44,4% et 27,3% pour le groupe d’intervention et le groupe contrôle, respectivement (p=0,22). L’analyse conforme au protocole a accentué la différence entre les groupes intervention et contrôle (52,2% et 27,3%, respectivement (p=0,088)). Les deux analyses ont montré que l’apport moyen de vitamine K calculé entre les semaines 6 et 24 était supérieur dans le groupe d’intervention par rapport au groupe contrôle (p=0,001). Cette étude tend à appuyer l’hypothèse selon laquelle un apport quotidien élevé de vitamine K améliore la stabilité de l’anticoagulothérapie. / Vitamin K intake has emerged as an important factor in influencing the stability of long-term anticoagulation therapy. Clinical trials have shown that patients receiving a vitamin K supplement (100 - 150 μg/d) present improvements in the stability of their anticoagulant therapy. Thus, a 24-week randomized controlled trial was conducted to verify whether similar beneficial effects could be achieved by increasing daily vitamin K intake through the diet. Patients randomly assigned to the intervention group attended workshops that provided dietary counsel to increase their vitamin K intake by ≥ 150 μg/day. Patients in the control group participated in distinct workshops providing general advice on a balanced diet. The stability of anticoagulation therapy was defined as the percentage of time spent in the therapeutic range (TTR ≥ 70%) during weeks 4 through 24 of the experimental period. Intention to treat analysis showed that the percentage of participants who benefited from an improvement in the stability of anticoagulation therapy was greater in the intervention group than the control group (44.4% vs 27.3% respectively; p=0.22). Per protocol analysis accentuated the difference between groups i.e. 52.2% vs 27.3% in intervention and control group respectively (p=0.088). Both analyses showed that the mean vitamin K intake calculated during weeks 6 through 24 was higher in the intervention than in the control group (p=0.001). The study tends to support the hypothesis that a high daily vitamin K intake improves the anticoagulation stability of warfarin-treated patients.
Identifer | oai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/25654 |
Date | 12 1900 |
Creators | Chahine, Suzanne |
Contributors | Ferland, Guylaine, Presse, Nancy |
Source Sets | Université de Montréal |
Language | fra |
Detected Language | French |
Type | thesis, thèse |
Format | application/pdf |
Page generated in 0.0021 seconds