Dans la péninsule d'Oman, le passage du Néolithique à l'âge du Bronze est marqué par de profondes transformations socio-économiques accompagnées de changements dans les pratiques funéraires. Autour de 3100 avant notre ère, la région voit ainsi le développement d'un système économique basé sur l'agriculture d'oasis, sur l'exploitation et l'exportation du cuivre, et sur le déploiement d'un intense réseau d'échanges à plusieurs échelles. Les pratiques funéraires sont marquées par le passage de la sépulture individuelle en fosse à la sépulture collective construite en pierre. Le cadre environnemental et chrono-culturel de ce travail est exposé, incluant un historique de la recherche dans la région et un état des connaissances sur les pratiques funéraires et les données biologiques. Puis, l'analyse archéo-anthropologique des sépultures et des restes humains de onze ensembles sépulcraux datés du Néolithique (V-IVe mill.) à la fin de l'âge du Bronze ancien (env. 2000 av. N.E.) est présentée afin de caractériser les pratiques funéraires et les paramètres biologiques des groupes abordés. En dehors des données acquises pour chaque ensemble traité, la synthèse diachronique des données existantes permet d'explorer l'interaction des dynamiques culturelles et biologiques. Parmi les principaux résultats obtenus, on peut mentionner la mise en évidence d'une complexité des pratiques funéraires dès le Néolithique, un bilan de l'état de conservation des collections ostéologiques, des dénombrements détaillés (NMI) pour le tombes collectives de l'âge du Bronze, la mise en évidence d'un système de gestion de ces mêmes tombes; un bilan diachronique des affections bucco-dentaires, et l'existence d'une dynamique d'accroissement démographique apparue probablement dès le Néolithique. La thèse conclut par une discussion de ces résultats à la lumière du modèle général d'évolution proposé dans les travaux antérieurs. / Ln the Oman Peninsula, the transition from the Neolithic to the Bronze Age is marked by profound socio-economic transformations accompanied by changes in funerary practices. Around 3100 BCE, the region experienced the development of an economic system based on oasis agriculture, the exploitation and export of copper, and the deployment of an intense trade network at multiple scales. Funerary practices are marked by the transition from individual burials to collective graves built in stones. The environmental and chronocultural framework of this study are presented, including the history of research in the region and a review of the data available on funerary practices and biological parameters. Then, the bio-archaeological analysis of the graves and human remains of eleven sites dated from the Neolithic (5th_4th mill. BCE) to the end of the Early Bronze Age (ca. 2000 BCE) aims to characterize the funerary practices and biological parameters of the studied groups. Apart from data acquired for each site, the diachronic synthesis of existing data allows us to explore the interplay of cultural and biological dynamics. Among the main results obtained, we can mention the identification of complex burial practices starting from the Neolithic, an assessment of the preservation of osteological collections, detailed counting (MNI) for collective graves from the Bronze Age, evidence for a management system of these graves, a diachronic analysis of oral diseases, and the demonstration of a population increase starting from the Neolithic. The thesis concludes with a discussion of these results in light of the general evolution model previously
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014PA010514 |
Date | 18 March 2014 |
Creators | Munoz, Olivia |
Contributors | Paris 1, Demoule, Jean-Paul, Coppa, Alfredo |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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