1) Section création
Au fil de l'eau...
Ma section création se compose de dix contes que j'ai réunis sous le titre : Au fil de l'eau... Mon recueil se divise en deux parties. La première est composée de cinq contes qui s'adressent à des enfants ayant entre cinq et huit ans. Ils ont pour titre : Samson, le serpent trop coquet ; Bernard-l'ermite et l'étoile de mer ; Jean et ses deux souris ; À la recherche de l'oiseau de feu ; Les deux najas. La deuxième partie réunit cinq autres contes qui s'adressent à des enfants ayant entre huit et onze ans. Ils ont pour titres : La Dame des marais ; Le masque vénitien ; La paysanne au grand cœur ; Le fils mendiant ; Les abeilles du père Martin. Au cours de ces récits, mes petits lecteurs feront la connaissance de la fée des lutins, de deux serpents poètes, d'une méchante hydre, de korrigans velus ou encore d'un masque étrange... Les thèmes abordés sont variés : la cupidité, la coquetterie, le bien, le mal, la mort du père, la recherche d'un être disparu. Le thème principal qui relie tous ces contes entre eux est le thème de l'eau, thème que je reprends également dans ma partie réflexion. A l'instar de Gaston Bachelard dans son ouvrage L'Eau et les rêves, j'ai choisi d'entraîner mes lecteurs dans une rêverie sur l'eau. Car l'eau est un élément magique, une matière universelle et si l'on peut dire privilégiée par les différentes formes qu'elle peut prendre. Certaines eaux, comme celles des lacs et des oasis, sont des eaux reflets, des eaux miroirs, propices aux métamorphoses. C'est l'histoire de Samson le serpent qui, après s'être miré dans un nénuphar du lac Tika, devient un serpent rose. Lieu de miroitement et de tranquillité, elles peuvent toutefois abriter en leur sein des monstres. C'est le récit du fils mendiant qui, après s'être assis sur les bords d'une oasis, voit surgir devant lui une hydre qui terrifie depuis sept lunes tous les habitants d'un village. D'autres eaux sont mobiles comme la vie. Elles courent tels les ruisseaux, les cascades ou les fleuves. Leur langage est dans le mouvement. Ce sera l'histoire des deux najas qui, placés dans une corbeille sur les eaux du Gange, glisseront au fil du courant en récitant des vers. Et puis, il y a la mer. Une eau maternelle qui porte et berce les êtres qu'elle abrite. La paysanne au grand cœur trouvera en son sein la baleine bleue qui la mènera aux confins de la terre pour retrouver sa petite Mariette. Mais la mer peut aussi être hostile. C'est elle qui détourne les abeilles du père Martin des fleurs de la montagne pour leur faire butiner ses fleurs de sel. Enfin, la mer peut se révéler très violente. Dans L'oiseau de feu, petit Pierre doit affronter son courroux pour aller chercher l'oiseau lumineux qui doit éloigner les bateaux des dangereux récifs de l'île aux Oiseaux. Enfin, il y a les eaux dormantes qui baignent la ville de Venise ou qui s'étendent en longs marécages d'où d'affreux petits korrigans sortent la nuit pour attirer les humains dans leurs pièges. Ami lecteur, retrouve ton âme d'enfant et laisse-toi conduire au fil de l'eau...
2) Section réflexion critique
Étude sur la thématique de la liquidité dans le roman Le Portrait de Dorian Gray d'Oscar Wilde. En parallèle à ma partie création, je me suis attachée, dans la section critique de ce mémoire, à cet élément fascinant qu'est l'eau. J'ai donc fait une étude de l'élément liquide dans le roman d'Oscar Wilde. Le fait d'aborder ce texte sous l'angle thématique de la liquidité m'a amenée à explorer des voies nouvelles, à envisager le récit sous un autre point de vue. Pour mener à bien mon travail, j'ai recensé tous les thèmes, tous les signes récurrents ayant trait à la liquidité, qu'ils soient visibles (eau, vin, sang...) ou plus subjectifs (le miroir, Narcisse, Ophélie...) Puis, en me basant sur l'ouvrage de Gaston Bachelard L'Eau et les rêves, je les ai constitués en réseaux afin d'obtenir une constellation d'associations. J'ai ainsi été en mesure de découvrir le rapport privilégié qu'entretenait chaque personnage du roman avec l'élément liquide : à Basil Hallward, les « eaux composées »^ ; à Sybil et à Hetty, << les eaux printanières »^ et << le complexe d'Ophélie »^ ; à James Vane, la mer ; à Lord Henry, le vin ; à Dorian Gray, le mythe de Narcisse. Enfin, à travers ces différents réseaux, j'ai tenté de mettre à jour un principe organisateur, révélateur de l'univers d'Oscar Wilde, principe qui m'a amenée à constater combien l'eau était synonyme de destruction et de mort pour l'écrivain anglais.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/19096 |
Date | 12 April 2018 |
Creators | Coulais, Catherine |
Contributors | Pontbriand, Jean-Noël |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 128 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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