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Movement and space use patterns of black bears in relation to migratory caribou in Northern Quebec and Labrador

Titre de l'écran-titre (visionné le 12 janvier 2024) / L'expansion de la répartition et la colonisation d'un nouvel écosystème par une espèce peuvent influencer les interactions biologiques en restructurant la communauté d'espèces et les réseaux alimentaires. L'ajout d'une nouvelle espèce dans un habitat peut avoir des effets en cascade avec des conséquences pour les espèces déjà présentes. Bien que certaines espèces profitent de l'augmentation des températures pour étendre leur répartition plus au nord, elles s'exposent ainsi aux facteurs limitants des environnements de hautes latitudes. Dans ma zone d'étude, l'ours noir (Ursus americanus) rencontre de fortes variations saisonnières des conditions météorologiques et de la disponibilité des ressources, ce qui peut affecter son comportement et sa capacité à s'établir dans la toundra subarctique. Mon travail se concentre sur l'écologie et les tactiques de recherche de nourriture de l'ours noir, récemment établi dans le nord du Québec et au Labrador où il est en sympatrie avec les troupeaux de caribous migrateurs de la Rivière-aux-Feuilles et de la Rivière George. L'hibernation étant essentielle à la survie hivernale de l'ours noir, le chapitre 1 porte sur la phénologie d'utilisation des tanières en fonction des variations météorologiques saisonnières. J'ai analysé l'effet des températures, des précipitations et du couvert de neige sur la phénologie et la durée de l'utilisation des tanières afin d'évaluer si ces facteurs influençaient la durée de la période active pendant laquelle l'ours noir accumule des réserves énergétiques. Ainsi, j'ai identifié les caractéristiques déterminant l'emplacement des tanières (ex. type d'habitat et topographie) et leur durée d'utilisation par l'ours noir. Le sexe influençait la phénologie d'utilisation et l'altitude des tanières. Les femelles entraient plus tôt en tanière à l'automne, sortaient plus tard au printemps et utilisaient une altitude plus élevée que les mâles. De plus, les ours des deux sexes entraient plus tôt en tanière lorsque les températures étaient plus froides en octobre. Des températures plus chaudes à l'automne pourraient donc favoriser une période d'activité prolongée avant l'entrée en tanière, mais d'autres facteurs, tels que la disponibilité des ressources, devraient être considérés pour mieux comprendre les ajustements de la phénologie de la tanière chez les ours noirs. Les chapitres 2 et 3 étudient les ajustements comportementaux de l'ours noir en lien avec les fortes variations saisonnières de la disponibilité de la nourriture, en particulier la présence d'une ressource pulsée, soit la disponibilité accrue de nouveau-nés pendant la saison de mise bas du caribou migrateur. Dans le chapitre 2, j'ai évalué le comportement et l'utilisation de l'espace de l'ours noir en lien avec la répartition du caribou pendant la période de mise bas et j'ai testé la relation entre les mouvements et la position trophique relative des ours. J'ai ainsi pu montrer que les ours ayant une utilisation commune de l'espace avec les caribous avaient tendance à avoir une position trophique plus élevée. Toutefois, les autres comportements de déplacement et d'utilisation de l'espace n'étaient pas reliés à la position trophique relative. Puisque la variation de la position trophique relative était fortement expliquée par l'individu, j'ai ensuite étudié les comportements au niveau individuel. Dans le chapitre 3, j'ai quantifié les variations individuelles constantes (personnalité) et évalué les corrélations (syndromes comportementaux) entre les comportements spatiaux qui pourraient être liés aux tactiques de recherche de nourriture de l'ours noir. J'ai trouvé une variation interindividuelle cohérente dans tous les comportements testés. Quatre comportements formaient des syndromes comportementaux inscrits le long d'un axe d'activité-exploration qui pourrait être lié à une tactique de recherche de nourriture plus prédatrice ou herbivore. Les ours noirs mâles qui se déplaçaient plus rapidement pendant la saison de mise bas du caribou sélectionnaient davantage les zones en altitude et les habitats avec des chances élevées de rencontrer des caribous. De plus, les ours sélectionnant plus fortement les habitats sélectionnés par les caribous se tenaient plus près des zones centrales de mise bas du caribou. Mon travail permet de mieux comprendre les comportements individuels de l'ours noir et réitère l'importance d'étudier les comportements individuels en plus des moyennes populationnelles pour gérer adéquatement les populations sauvages en expansion. Ceci doit être considéré lors de l'évaluation du rôle fonctionnel d'une espèce au sein d'un écosystème comme nous l'avons réalisé pour étudier la relation entre l'ours noir et le caribou migrateur dans le nord du Québec et au Labrador. / Range expansion and colonization of a new ecosystem can be a response to maintain survival and fitness at the individual level but can also have implications on biological interactions by restructuring communities and food webs. Adding a new species to an existing habitat can have cascading effects with consequences for residents and transient species. Although warming temperatures allow some species to expand their range further north, they might experience limiting factors linked to environments at high latitudes. In my study area, black bears (Ursus americanus) face strong seasonal variation in both weather conditions and food availability that may impact their behavior, and hence their success to settle in the subarctic tundra. My work therefore focuses on the ecology and foraging tactics of black bears which recently established in northern Québec and Labrador where they are now sympatric with two migratory caribou (Rangifer tarandus) herds, the Rivière-aux-Feuilles and Rivière George herds. Because hibernation is key for black bears to surviving the harsh conditions during winter, my first chapter investigates the denning phenology of black bears with respect to seasonal variation in weather conditions. More specifically, I analyzed the effects of temperatures, precipitation rate and snow cover on denning phenology and duration to assess whether they influence the duration of the active period during which black bear build up energy reserves. Furthermore, I examined habitat type and topography variables at den locations to provide a first insight of characteristics determining den location potentially influencing the denning duration of black bears. Sex had a strong effect on denning phenology and influenced elevation used to establish a den with females entering the den significantly earlier in fall, emerging later than males in spring and using higher elevation when the topography allowed it. Bears (both sexes) also entered their dens earlier with colder temperatures in October. Warmer temperatures in fall might thus lead to extended activity before den entry but additional factors such as food availability should be considered to better understand denning phenology of black bears in the subarctic. Chapters 2 and 3 investigate behavioral adjustments of black bears due to highly seasonal variation in food availability and particularly the case of a pulsed resource due to increased availability of neonates during the calving season of migratory caribou which provides bears a highly nutritious food source. In chapter 2, I aimed to better understand how bears spatially respond to caribou distribution during caribou calving by investigating the relationship between bear movements and their respective relative trophic position. Combining space use data with dietary profiles of bears showed that common space use with caribou tended to increase the trophic position of bears. Movement and space use behaviors had no or very weak effect on the relative trophic position. Because large parts of the variation in the relative trophic position were explained by bear ID, I then investigated behaviors at individual level. I aimed to quantify consistent individual variation (personality) and then to assess correlations (behavioral syndromes) between movement and space use behaviors that could be linked to black bear foraging tactics. I found consistent inter individual variation in all tested behaviors in male black bears. Four behaviors contributed to behavioral syndromes built along an activity-exploration axis that could be related to a more predatory or herbivorous foraging tactic. Individual male black bears that performed faster movements during the caribou calving season had stronger selection for higher elevations and for habitats where they were most likely to encounter caribou. Furthermore, individual bears that selected more strongly habitat selected by caribou were closer to core areas of caribou calving. My work provides insight into individual behaviors of black bears and reiterates the importance of studying individual behaviors in addition to population averages to adequately manage expanding wildlife population. This especially needs to be considered when evaluating a species' functional role within a given ecosystem and is applicable to better understand the relationship between black bear and migratory caribou in northern Québec and Labrador.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/132684
Date16 January 2024
CreatorsNowack, Linda
ContributorsCôté, Steeve D., Dussault, Christian, Taillon, Joëlle
Source SetsUniversité Laval
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat
Format1 ressource en ligne (xxiv, 141 pages), application/pdf
CoverageQuébec-Labrador (Québec et T.-N.-L.)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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