La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune caractérisée par une inflammation chronique qui entraîne la destruction progressive des articulations et des os. Les dommages articulaires observés dans cette pathologie sont causés principalement par les ostéoclastes, des cellules spécialisées dans la résorption de la matrice osseuse. Ce processus de résorption dépend de la capacité à générer des ostéoclastes, de leur activité individuelle et de leur survie. De plus, certaines cytokines inflammatoires peuvent avoir un effet sur la différenciation et l'activité des ostéoclastes. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le TNF-?, un médiateur pathologique majeur dans la polyarthrite rhumatoïde. En effet, celui-ci peut agir de façon directe sur la résorption osseuse en stimulant l'ostéoclastogénèse, ou de façon indirecte en augmentant l'expression du RANKL par les ostéoblastes. Subséquemment à ces découvertes, plusieurs agents anti-TNF-? ont été développés pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Ces agents s'avèrent être très efficaces pour réduire les dommages articulaires chez les patients atteints de la maladie. Cependant, leurs mécanismes exacts ainsi que leurs effets sur la biologie des ostéoclastes humains sont encore mal définis. Ainsi, l'objectif principal de cette étude est d'étudier l'effet d'une thérapie anti-TNF-? sur le nombre de précurseurs ostéoclastiques dans le sang périphérique de patients atteints de la polyarthrite rhumatoïde, sur le nombre d'ostéoclastes générés in vitro ainsi que leur activité avant et pendant le traitement avec l'adalimumab, un agent anti-TNF-?. Pour ce faire, 25 patients atteints de cette maladie et ayant reçu une prescription d'adalimumab ont été recrutés pour participer à trois visites consécutives, soit les visites d'inclusion (avant traitement) ainsi que les visites 3 mois et 6 mois après le début du traitement. Pour chaque visite, le nombre de précurseurs ostéoclastiques, le nombre d'ostéoclastes et la résorption osseuse générés in vitro ont été évalués. Les mêmes paramètres ont également été vérifiés pour les cellules incubées en présence d'adalimumab exogène. L'activité de la maladie et le statut fonctionnel du patient, mesurés respectivement avec le Disease Activity Score 28 et le Health Assessment Questionnaire ont été évalués à chaque visite de la présente étude. La collecte de ces données a permis de conclure que le traitement avec l'adalimumab pendant 6 mois n'a pas d'impact statistiquement significatif sur le nombre de précurseurs ostéoclastiques, l'ostéoclastogénèse et la résorption osseuse in vitro , même si nous pouvons observer une tendance vers une diminution pour les deux derniers paramètres. En ce qui concerne les résultats cliniques, l'adalimumab a un effet statistiquement significatif sur le score DAS28 et le questionnaire HAQ, tous deux ayant diminué 6 mois après l'initiation du traitement.
Identifer | oai:union.ndltd.org:usherbrooke.ca/oai:savoirs.usherbrooke.ca:11143/6311 |
Date | January 2012 |
Creators | Guay Bélanger, Sabrina |
Contributors | Fernandes, Arthur |
Publisher | Université de Sherbrooke |
Source Sets | Université de Sherbrooke |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Mémoire |
Rights | © Sabrina Guay Bélanger |
Page generated in 0.002 seconds