Entre 1750 et 1850, Paris est un centre de production horlogère de renomméeinternationale. Dans un monde qui bouge, dont les mentalités évoluent, l’horlogerie peut êtreconsidérée comme un secteur témoin pour les activités passant de l’artisanat à l’industrie. Leterrain de jeu des horlogers, mécanique et précision technique en tête, est justement celui quiamène le décrochement de l’Europe par rapport aux autres continents en termes dedéveloppement. L’étude du temps et l’étude de l’horlogerie, loin d’être anecdotiques, sont doncun maillon essentiel de la compréhension du tournant du XIXe siècle.La première partie présente des hommes et des femmes travaillant aux mille et uneactivités de l’horlogerie. Bien sûr, tous n’ont pas le même statut ni la même implication dans lasociété. La hiérarchie de la communauté de métier du XVIIIe siècle est là pour le rappeler, comme,au XIXe siècle, la différence entre patrons et ouvriers. Entre l’Ancien Régime et la Monarchie deJuillet, les structures du métier se modifient mais les gestes des horlogers se perpétuent, même sil’aspect commercial prend plus d’importance quand les quantités produites à Paris diminuent.C’est donc également comme hommes d’affaires que nous découvrons les horlogers au travers deleurs réussites et de leurs faillites, dans leurs réseaux au niveau local mais aussi à plus largeéchelle.Dans la deuxième partie, nous mettons plus précisément l’accent sur les objets, nonseulement en eux-mêmes, mais aussi pour ce qu’ils révèlent de leurs acquéreurs. Ceci se faitautour de trois thèmes : l’horlogerie de luxe comme marqueur social et comme vecteurd’exportation ; l’horlogerie de précision et ses liens avec les inventions techniques comme avecles curiosités ; l’horlogerie commune et comment les différentes couches de la société peuvent yavoir accès. C’est par ce biais que nous tentons de cerner l’importance du rôle joué par la mesuredu temps dans la société et la perception du temps par les contemporains / Between 1750 and 1850, Paris was a recognised international watch and clock-makingcentre. In a dynamic world, at a time of changing mentalities, the making of clocks and watchesoffers a snapshot of an activity transitioning from craft to industry. Watchmakers themselvesworked in the fields of mechanics and technical precision, the areas advancing Europedevelopment ahead of other continents. Studying time and watchmakers offers an important lensto understand the history of the late modern and early contemporary eras.The first part of the study introduces the men and women involved in the art ofwatchmaking. The 18th century hierarchy in the corporation foreshadows the difference betweenearly 19th-century owners and workers. Between the Old Regime and the July Monarchy,watchmakers’ organisations evolved but watchmakers perpetuate their actual precision work,although, as the quantities of clocks made in Paris decreased, clockmakers increasinglyparticipated in retailing. Through this close study, watchmakers’ role as businessmen, with theirsuccesses and failures, in their local and international business networks, is revealed.In the second part, emphasis is on the objects themselves, not just for their material orintrinsic value, but for what they reveal about their owners, across three themes: luxury watchesand clocks as social markers and export items; high accuracy clocks, connected to innovations;common watches and clocks and the widening range of buyers from all classes. The objects thenhelp us understand the importance of time measurement in the society and the perception of timeby clock owners from kings to popular classes
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010PEST0014 |
Date | 03 December 2010 |
Creators | Dequidt, Marie-Agnès |
Contributors | Paris Est, Touzery, Mireille |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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