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Les pratiques artistiques des espaces alternatifs à New-York, Downtown, 1969-1980. / Artistic practices in alternative art spaces, Downtown New York, 1969-1980

En 1969 s’ouvrent à New York les premiers espaces alternatifs, dans les anciens quartiers industriels du sud de Manhattan, appelés à se transformer radicalement durant la décennie suivante. Lieux d’exposition, de création et de réunion établis en marge des institutions muséales et des galeries commerciales, ils cristallisent l’existence de groupes et de collectifs d’artistes se rassemblant autour de pratiques et de revendications communes. Sur le plan des pratiques, on observe une interdisciplinarité généralisée, mêlant poésie, danse, sculpture, film, vidéo, performance, architecture et musique. Sur le plan des revendications, l’heure est à la politique, et les artistes, souvent engagés dans les luttes sociales qui agitent les Etats-Unis à cette époque, réclament une certaine reconnaissance, un droit du travail qui leur soit applicable, et une intégration concrète dans la société civile et économique. L’objet de notre recherche est d’apporter une nouvelle approche de ce phénomène, une histoire sociale et géographique des pratiques artistiques dans les espaces alternatifs de cette époque, en mettant en lumière l’articulation entre ces pratiques et les phénomènes institutionnels, sociaux, économiques et urbains dont elles ne peuvent être dissociées. Une telle approche conduit notamment à analyser la relation étroite existant entre les œuvres et pratiques artistiques et la matière urbaine, la topographie et les caractéristiques architecturales de Downtown Manhattan. Elle met aussi en relief les interactions entre l’alternative et les institutions traditionnelles, qui conduiront à des redéfinitions a posteriori de la notion même d’espace alternatif. / In 1969 the first alternative art spaces opened in New York in the old industrial neighborhoods of downtown Manhattan which would undergo radical transformation in the decade that followed. Established in the margins of museum institutions and commercial galeries, these exhibition, creation, and meeting spaces crystallized the existence of artists’ groups and collectives organizing around common practices and demands. The practices exhibit a general interdisciplinarity combining poetry, dance, sculpture, film, video, performance, architecture,and music. The demands are clearly political and the artists, many of whom involved in the social movements that engage the United States at the moment, are calling for recognition, a right to work applicable and appropriate to them, as well as concrete integration into civil and economic society. The object of this study, a social and geographic history of artistic practices in the alternative art spaces of this moment, is to bring to light the articulations between these practices and the institutional, social, economic, and urban phenomena from which they cannot be dissociated. Such an approach leads notably to an analysis of the close relation between the artistic works and practices and the urban material, the topography and the architectural characteristics of downtown Manhattan. This approach also foregrounds the interactions between the alternative art scene and mainstream institutions which lead to posteriori redefinitions of the notion of alternative art space itself.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2010TOUR2029
Date29 November 2010
CreatorsChevalier, Pauline
ContributorsTours, Chassey, Éric de
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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