En France dès 2008, le Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale identifiait les attaques contre les systèmes d’information comme l’une des principales menaces qui pèsent sur la défense et la sécurité. Pour faire face aux nouvelles menaces sur les systèmes d’information, les pouvoirs publics ont fait preuve de volontarisme dans la structuration d’un vaste chantier de politiques publiques. L’interventionnisme public s’est traduit par le vote de l’article 22 de la loi de programmation militaire de 2013 qui impose désormais aux opérateurs d’importance vitale de renforcer la sécurité des systèmes d’information qu’ils exploitent. Pourtant la mise en place de cette stratégie passe par la coopération entre sphère publique et acteurs privés qui soulève nombreux conflits de nature économique, organisationnelle, politique et diplomatique. Ainsi les critiques provenant de deux côtés (public et privé) sont de plus en plus récurrentes. La question principale à laquelle cette thèse répond s’inscrit dans les préoccupations de la géopolitique: quelle est la géographie (les frontières et les territoires) de la coopération public-privé ? Si le territoire et la responsabilité territoriale sont clairs en matière de sécurité physique, dès qu’il s’agit de la cybersécurité, cela devient plus compliqué. La transformation numérique empêche une défense au périmètre et pose la question de comment agir pour dépasser les limites du modèle ancien : à une menace sur un territoire correspond un institution pour mettre en place sa défense. Mon hypothèse principale est que la coopération public-privé est le résultat d’un rapport de force politique entre acteurs. / In France in 2008, the White Paper on Defense and National Security identified attacks on information systems as one of the main threats to the national defense and security. In response to new threats to information systems, public authorities have been proactive in structuring a vast public policy project. Public interventionism resulted in the vote and implementation of the Article 22 of the Military Programming Act of 2013, which now requires operators of vital importance to strengthen the security of the information systems they operate. Yet the implementation of this strategy involves cooperation between the public sphere and private actors, which raises numerous conflicts of an economic, organizational, political and diplomatic nature. Thus critics from both sides (public and private) are more and more recurrent. The main question to which this thesis responds is a geopolitical issue: what is the geography (boundaries and territories) of public-private cooperation? If the territory and territorial responsibility are clear in terms of physical security, when it comes to cybersecurity, it becomes more complicated. The digital transformation prevents a perimeter defense and raises the question of how to act to overcome the limits of the old model: to a threat on a territory corresponds an institution to set up its defense. My main hypothesis is that public-private cooperation is the result of a political balance of power between actors acting at different territorial scales.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA080136 |
Date | 07 December 2017 |
Creators | D'elia, Danilo |
Contributors | Paris 8, Douzet, Frédérick |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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