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"Hautes terres" : l'anthropisation des monts d’Aubrac et du Lévezou (Massif Central, France) durant l’holocène : approche palynologique des dynamiques socio-environnementales en moyenne montagne / "Highlands" : anthropisation of Aubrac and Levezou (Massif Central, France) during Holocene : palynological approach of socio-environmental dynamics in a middle mountain range

L’étude des interactions sociétés-milieux sur la longue durée, à l’origine de la construction des paysages de l’Aubrac et du Lévezou, a été menée à partir d’une démarche largement pluridisciplinaire dans laquelle la palynologie constitue l’outil principal. La constitution d’un référentiel actuel a conduit, dans un premier temps, à discriminer les principaux taxons polliniques représentatifs des activités humaines et d’en préciser la représentativité spatiale et fonctionnelle. L’étude multi-proxy de six séquences sédimentaires, étayées par 24 datations radiocarbones, a, dans second temps, permis de retracer l’histoire de la végétation et de l’anthropisation, notamment par l’identification des rythmes, des seuils et des ruptures durant l’Holocène. L’évolution des paysages en lien avec le développement des déboisements et des activités agricoles a pu être appréhendée à une échelle locale grâce aux apports combinés des pollens, des macrocharbons, des microfossiles non polliniques, de la confrontation avec les données archéologiques disponibles et de l’examen des sources archivistiques. Les premiers indices tangibles de fréquentation du massif de l’Aubrac apparaissent au cours du Néolithique moyen et les pratiques semblent se généraliser au Néolithique final sur l’Aubrac et le Lévezou. L’âge du Fer et le début de l’Antiquité marquent les premiers déboisements importants sur le plateau de l’Aubrac, concomitants d’une hausse de la pression agropastorale observée dans tous les sites. Enfin, les périodes médiévales et modernes contribuent à ancrer les formes du paysage esquissées aux époques plus anciennes. L’ensemble de ces dynamiques suggère avant tout l’importance des variabilités territoriales qui renvoient à des modes d’occupation temporaires jusqu’à l’âge du Bronze et à une grande mobilité des pratiques. Ces territoires présentent également des tendances communes qui répondent pour une part aux grandes trajectoires de colonisation des espaces montagnards. A l’examen de ces dynamiques d’anthropisation, le forçage climatique ne semble pas avoir été un facteur limitant et pourrait constituer un stimulus positif favorisant le développement de nouvelles stratégies adaptatives. / Based upon a multidisciplinary approach centered on palynology, the aim of our study was to better understand the long-term interaction in human/vegetation processes in the Aubrac and Levezou mountainous regions (Massif Central, France). In a first step, the relationships between present pollen deposition, vegetation and land-uses have been studied using a comparative approach. The main pollen taxa representative of human activities have been isolated and their spatial and functional representativeness have been assessed. Secondly, six sedimentary records, supported by 24 radiocarbon dates, have been studied with a multi-proxy approach combining pollen, macro charcoals, non-pollen palynomorphs, archeological and historical data. The analysis has allowed us to characterize vegetation history and local human impact on the landscape, in particular rhythms, breaks and thresholds concerning anthropisation’s dynamics According to our analysis, the first signs of human impact on the vegetation appear in Aubrac during the middle Neolithic period, while evidence of human activities seem to extent during the Late Neolithic. The Iron Age and early Antiquity periods are characterized by large scale deforestation correlated to the increase of the agro-pastoral pressure. Our analysis further suggests that the medieval and modern periods consolidate the types of landscape that have been created in earlier periods. The dynamics that have been highlighted in this study suggest an important degree of spatial variability of land use. The analyzed territories present common trends that correspond to colonization trajectories generally encountered in mountain areas. Relative to anthropisation’s dynamics, climate forcing seems to have not been a limiting factor for human settlements and may even have been a positive stimulus promoting the development of new adaptive land use strategies.

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2012TOU20087
Date17 September 2012
CreatorsFaure, Élodie
ContributorsToulouse 2, Métailié, Jean-Paul, Galop, Didier
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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