L’état de santé des dirigeants de PME se dégrade. En effet, comme le soulignent certaines études (INRA, 2010; Observatoire AMAROK, 2012; MMA/Opinion Way, 2016), l’incertitude, les défaillances de trésorerie ou encore la surcharge de travail, seraient à l’origine du stress professionnel qui occasionnerait des maux chroniques. Cependant, seul un patron sur dix s’autoriserait un arrêt de travail. Dans ce contexte, Olivier TORRES en 2009 crée l’observatoire AMAROK et lance un vaste programme de recherches qui s’intéresse aux apports d’une démarche santé dans les sciences de gestion et, plus particulièrement, centré sur la personne même du dirigeant de PME. En effet, depuis quelques années, les démarches de prévention santé au travail suscitent un intérêt croissant de la part des pouvoirs publics et sont désormais inscrites au rang des devoirs du dirigeant envers ses salariés. Cependant, les études s’intéressant à la santé des dirigeants de PME restent aléatoires. S’inscrivant dans la lignée des développements d’auteurs comme RICHE (1998), TORRES et al. (2012), HERCBERG (2013), notre analyse invite ainsi à considérer la question de la santé du dirigeant de PME comme un outil de gestion responsable. Nous mobilisons les travaux sur les spécificités qui caractérisent le monde PME (MARCHESNAY, 1981, 1993; JULIEN, 1994; MAHE DE BOISLANDELLE, 1996; TORRES, 1997, 1998, 1999; FONROUGE, 2002), sur l’empreinte de l’environnement (DUVIGNAUD, 1977; FISCHER, 2011; TORRES 2012), le travail et la santé (LESAGE, 2012), ainsi que la modernité des pratiques alimentaires (FISCHLER, 1990; GAUDILLIERE 2001; POULAIN, 2002). Dans ce travail doctoral, nous cherchons d’une part à comprendre dans quelle mesure les déterminants caractérisant le métier de dirigeant de PME influent sur ses pratiques alimentaires, et, d’autre-part, à déterminer les causalités sur sa santé et celle de son entreprise. Sur le plan méthodologique, ce travail s’inscrit en premier lieu dans une étude exploratoire, s’appuyant sur les réponses apportées, à la suite d’une enquête par questionnaire, par l’échantillon de dirigeants de PME de la première cohorte de l’observatoire AMAROK. Les résultats de l’étude exploratoire mettent en exergue le rôle des marqueurs identitaires et nous conduisent à mener une étude qualitative compréhensive, en élaborant une deuxième grille de lecture considérant les notions de temps, de bien-être et de performance. Quatre principaux résultats émanent de notre recherche. En premier lieu, nous mettons en avant que suivant leurs marqueurs identitaires, les comportements alimentaires et de santé diffèrent. La proximité fonctionnelle du dirigeant place ce dernier dans une posture à la fois de sujet et d’objet, l’amenant à percevoir l’environnement et les autres d’une manière spécifique. Dans ce contexte, nous constatons que la taille de l’entreprise et l’entourage proche influencent ses pratiques alimentaires. Dans un deuxième temps, nous identifions que les pratiques alimentaires et compensatoires du dirigeant impactent sa santé et inversement. Il apparait que le dirigeant de PME est globalement sensible aux pressions exercées par la société civile et à la notion de risque. Troisième constat, les facteurs liés aux métiers de dirigeant de PME influencent sa santé. Nous pointons du doigt les effets délétères et « salutogènes » du travail sur la santé physique et psychique. Puis, nous identifions que les dirigeants ont une utilisation fonctionnelle de l’alimentation, qui dépendrait de leur surcharge de travail, de leur état d’esprit et de leur genre. Enfin, nous proposons une vision de la contribution d’une démarche unissant santé du dirigeant de PME etgestion. / The health of the leaders of SME (Small and Medium-sized Entreprise) degrades. Indeed, as underline it certains studies (INRA, 2010; Monitoring center AMAROK, 2012; MMA/Opinion Way, 2016), the uncertainty, the failures of finance or still the working overload, would be at the origin of the professional stress which would cause chronic troubles. However, only a boss on ten would adduce a sick leave (work stoppage). In this context, Olivier TORRES in 2009 creates the AMAROK observatory and launches a vast research program which are interested in the contributions of an initiative health in the science of management and more particularly centered on the person of the leader of SME. Indeed, since a few years, the steps of prevention health in the work arouse an interest growing on behalf of public authorities and are registered from now on to the rank of the homework of the leader to his employees. However, the studies being interested in the health of the leaders of SME remain random. Joining the lineage of the developments of authors as RICH (1998), TORRES and al. (2012) HERCBERG (2013), our analysis so invites to consider the question of the health of the leader of SME one responsible management tool. We mobilize the works on the specificities which characterize the world SME (MARCHESNAY, on 1981, on 1993; JULIEN, on 1994; MAHE OF BOISLANDELLE, on 1996; TORRES, on 1997, on 1998, on 1999; FONROUGE, on 2002), on the imprint of the environment (DUVIGNAUD, on 1977; FISCHER, on 2011; TORRES on 2012), the work and the health (LESAGE, on 2012;), as well as the modernity of the food practices (FISCHLER, on 1990; GAUDILLIERE on 2001; FOAL, on 2002).In this doctoral work, we try on one hand to understand to what extent determiners caractérisants the job by leader of SME influential on its food practices, and on the other hand to determine the causalities on his health and that of his company.On the methodological plan, this work joins first of all in an exploratory study, leaning on the brought answers, following an investigation by questionnaires, by the sample of leaders of SME of the first cohort of the monitoring center AMAROK. The results of the exploratory study highlight the role of the identical markers and lead us to lead a comprehensive qualitative study, by developing the second key for reading considering the notions of time, well-being and performance.Four main results emanate from our search. First of all, we put forward that according to their identical markers, eating habits and of health different. The functional closeness of the leader places him in a posture at the same time of subject and object, bringing him to perceive the environment and the others in a specific way. In this context, we notice that the size of the company and the close entourage influence its food practices. Secondly, we identify that the food and compensatory practices of the leader impact on its health and vice versa. It seems that the leader of SME is globally sensitive to the pressures exercised by the civil society and the notion of risk. The third report, the factors bound to the jobs by leader of SME influence its health. We point at the noxious effects and "salutogènes" of the work on the physical and psychic health. Then, we identify that the leaders have a functional use of the food, which would adapt itself to the stoneware of their working overload, their state of mind and their kind. Finally, we propose a vision of the contribution of an approach uniting health of the leader of SME and management.Keywords: SME(SMALL AND MEDIUM-SIZED ENTERPRISE), health of the leader, the food practices, the paradox well-being / performance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017MONTD011 |
Date | 17 November 2017 |
Creators | Giorgi Soubeyrand, Ludivine |
Contributors | Montpellier, Paradas, Agnès, Torrès, Olivier |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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