Cette thèse par insertion d'articles examine les approches mises en œuvre par des organisations du secteur agroalimentaire et leurs parties prenantes pour influencer des pratiques de divulgation d'information en lien avec la gestion de la biodiversité.
Les pratiques de divulgation d'information passent souvent par l'utilisation de technologie de communication et par l'implication de parties prenantes. Cependant, peu de recherches ont étudié les technologies de communication et les stratégies mobilisées par les organisations agroalimentaires et leurs parties prenantes pour influencer des pratiques de divulgation d'information sur la biodiversité. Cette thèse de doctorat mobilise deux domaines de recherche sous-exploités dans l'analyse des pratiques de divulgation d'information sur la gestion de la biodiversité au sein des organisations, soit celle sur les technologies de communication et la contre-vérification des informations non-financières, pour conduire trois études distinctes, mais étroitement liées. Les chapitres de cette thèse commencent par analyser les pratiques superficielles associées aux technologies de communication qui sont mobilisées par les organisations agroalimentaires pour divulguer des informations sur la biodiversité (chapitre 1), pour ensuite examiner des approches d'implication des parties prenantes susceptibles d'influencer des pratiques substantielles de divulgation d'information sur la biodiversité (chapitre 2 et 3). Le premier chapitre de cette thèse analyse des stratégies associées aux technologies de l'information et de communication qui ont été mobilisées par des organisations agroalimentaires pour divulguer des informations et influencer les perceptions des parties prenantes sur leurs performances concernant la gestion de la biodiversité. Les 29 organisations du secteur agroalimentaire examinées sont des compagnies et des coopératives listées par le *Fortune Global 500* en 2018. Les résultats de cette étude montrent que trois tactiques de gestion des impressions (sélectivité, abstraction et autopromotion) associées aux technologies géospatiales, aux langages de balisage et aux hyperliens ont été mobilisées pour affecter la divulgation d'information et la crédibilité des performances des entreprises agroalimentaires concernant la gestion de la biodiversité. L'article en lien avec le premier chapitre a été publié dans la revue *Sustainable Development*. Le second chapitre examine les approches de contre-vérification mobilisées par *Greenpeace* pour promouvoir des pratiques substantielles de divulgation d'information sur des espèces de fruits de mer menacées d'extinction au sein d'organisations opérant dans le secteur de la grande distribution de produits agroalimentaires au Canada. Cette étude qualitative a mobilisé des approches de contre-vérification pour analyser les actions de *Greenpeace* et le cadre théorique de la gestion des impressions pour examiner de façon longitudinale les pratiques de divulgation d'information des entreprises ciblées. L'article a identifié certaines approches systématiques et partisanes de contre-vérification, telles que l'analyse comparative des pairs, les mouvements de confrontation, les pétitions par courriel et les publicités parodiques. Les résultats suggèrent que les organisations agroalimentaires sont susceptibles de faire évoluer les tactiques défensives d'indifférence et de justification mises en œuvre lorsqu'elles n'ont pas atteint les objectifs des parties prenantes en termes de divulgation d'information sur la biodiversité, vers une tactique assertive d'autopromotion lorsque leurs performances de divulgation sont reconnues par les parties prenantes. Cet article est à sa deuxième ronde de révision dans la revue *Critical Perspective on Accounting* (CPA). Le troisième chapitre examine le potentiel de l'approche dialogique de la contre-vérification pour susciter des pratiques de divulgation d'information en lien avec la biodiversité au sein d'entreprises coopératives du secteur agroalimentaire. L'étude s'appuie sur différentes sources de données, dont 25 entretiens menés auprès de gestionnaires de coopératives au Rwanda. Les résultats montrent que la mise en œuvre d'un système de gouvernance décentralisé favorise des échanges interactifs entre les coopératives agroalimentaires, les agences gouvernementales et les institutions de recherche, ce qui conduit à la définition de processus innovants pour la divulgation d'information sur la biodiversité. L'étude conclut qu'en l'absence d'un cadre formel de divulgation d'information, la création d'un comité environnemental devrait influencer l'adoption de mesures visant à divulguer des informations sur la biodiversité. Enfin, il importe de préciser que, même si les trois articles portent sur des contextes organisationnels hétérogènes, ils offrent des perspectives complémentaires au même phénomène. Cette approche de recherche relève, entre autres, du souci de faire émerger des conclusions originales qui feront éventuellement avancer les connaissances existantes. / This articles-based thesis examines approaches implemented by agri-food organizations and their stakeholders to influence the practices of biodiversity information disclosures. Environmental information disclosure by organizations often involves the use of technology of communication and stakeholder engagement. However, few research investigated the technologies of communication and strategies used by agri-food organizations and their stakeholders to influence biodiversity disclosure practices. Therefore, this thesis mobilizes two underexploited areas of research to analyze the practices of biodiversity information disclosures within organizations, namely technologies of communication and counter accounting. The chapters of this thesis begin by analyzing how agri-food organizations use technologies of communication as a vehicle for superficial biodiversity information disclosure practices (Chapter 1), and then examine the approaches of stakeholder involvement that may influence substantial biodiversity information disclosure practices (Chapters 2 and 3). The first chapter of this thesis analyzes strategies associated with information and communication technologies that have been mobilized by agri-food organizations to disclose information and influence stakeholder perceptions about their performance regarding biodiversity conservation. The 29 agribusiness organizations examined are companies and cooperatives listed by *Fortune Global 500* in 2018. The results of this study show that three impression management tactics (selectivity, abstraction, and self-promotion) associated with geospatial technologies, markup languages, and hyperlinks were mobilized to affect the information disclosure practices and the credibility of agri-food organizations' performance regarding biodiversity conservation. The article related to the first chapter was published in the journal *Sustainable Development*. The second chapter examines the approaches of counter accounting mobilized by *Greenpeace* to promote substantial information disclosure practices on endangered seafood species within organizations operating in the Canadian agri-food retail sector. This qualitative study mobilized counter accounting approaches to analyze *Greenpeace*'s actions, and the theoretical framework of impression management to longitudinally examine the disclosure practices of the targeted companies. The article identified comparative peer analysis, confrontational movements, email petitions, and parody ads as systematic and partisan approaches of counter accounting. The results of the study suggest that agri-food organizations are likely to shift from defensive tactics of ignoring and justification implemented when they have not met stakeholder goals in terms of biodiversity disclosure, to assertive tactics of self-promotion when their disclosure performance is recognized by stakeholders. This article is in its second round of review in the journal *Critical Perspective on Accounting* (CPA). The third chapter examines the potential of dialogic approach to foster the disclosure of biodiversity-related information within cooperative enterprises operating in the agri-food sector. The study draws on a different source of data, including 25 interviews with cooperative managers in Rwanda. The results show that the implementation of a decentralized decision-making process fosters interactive dialogue between agri-food cooperatives, government agencies and research institutions, leading to the definition of innovative processes for the disclosure of biodiversity information. The study concludes that in the absence of a formal sustainability information disclosure guideline, the creation of an environmental committee should influence the adoption of measures to disclose biodiversity information. Finally, it is important to note that even if the three chapters discuss heterogeneous organizational contexts, they offer complementary perspectives on the same phenomenon. This approach of research is concerned by the emergence of original findings that will eventually advance existing knowledge.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/142866 |
Date | 22 May 2024 |
Creators | Aké, Kouassi Marius Honoré |
Contributors | Boiral, Olivier |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xiii, 149 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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