Return to search

L'animation biblique de toute la pastorale : source d'une authentique expérience ecclésiale et missionnaire

En 1965, la constitution dogmatique Dei Verbum du Concile Vatican II a rappelé avec force et conviction que l’Église « eut et elle a pour règle suprême de sa foi les Écritures [...] ». Cette même constitution reconnaît « la force et la puissance que recèle la Parole de Dieu ». Les Écritures sont comprises pour l’Église et les croyants comme « la nourriture de leur âme, la source pure et permanente de leur vie spirituelle.» Lors du Concile, on a souhaité que « toute la prédication ecclésiastique, comme la religion chrétienne elle-même, soit nourrie et régie par la Sainte Écriture ». Quelques décennies plus tard, le pape Benoît XVI appelle à intensifier la pastorale biblique: « le synode a invité à un engagement pastoral particulier pour faire ressortir la place centrale de la Parole de Dieu dans la vie ecclésiale, recommandant « d’intensifier “la pastorale biblique” non en la juxtaposant à d’autres formes de la pastorale, mais comme animation biblique de toute la pastorale ». Il faut noter que de quarante ans séparent les propos de Dei Verbum sur la place centrale de la Parole de Dieu dans l’Église de ceux du synode sur la Parole de Dieu. Or, le Concile n’avait-il pas été entendu et ses invitations pressantes déjà mises en œuvre? Pourquoi était-il important de tenir un synode sur la Parole de Dieu dans l’Église? Peut-être parce que certaines pratiques pastorales témoignent d’un rapport plus limité, difficile ou problématique avec les Écritures. Selon Daniel Laliberté, Verbum Domini « révèle une problématique latente » et très large. Affirmer qu’il faut intensifier la pastorale biblique, indique que celle-ci existe déjà. Mais cela exprime aussi qu’elle n’est pas encore au centre ou au cœur de toute la vie ecclésiale. En examinant les perspectives ouvertes par l’animation biblique de toute la pastorale qui est, entre autres, de vivre un renversement de mentalité qui placerait la Parole au cœur de notre pratique, pourrait-il y avoir là véritablement une perspective nouvelle pour l’Église? Est-ce que la conversion du rapport aux Écritures, comme le propose le concept de l’ABTP, peut réellement être à la source d’une authentique expérience ecclésiale et missionnaire? Cette recherche envisage donc de retracer le parcours de la naissance du concept de l’ABTP et d’analyser différents textes du magistère et de théologiens, afin de s’approprier les orientations proposées par ceux-ci au sujet du rapport entre les Écritures et l’activité missionnaire de l’Église. Ceci en vue de dégager des avenues possibles ainsi que des pistes pour l’accompagnement et la formation des intervenants et des baptisés en vue de l’animation biblique de toute la pastorale. Il est bien évident que le parcours vers la réponse à cette question n’est pas sans écueils. Et d’autres questions apparaîtront en cours de route. Il ne sera probablement pas possible de répondre à tout pour le moment. Mais en considérant l’ampleur d’un tel renversement, cela ne se réalisera-t-il pas sans souffrir à certaines concessions? Quels seraient les impacts sur la manière de faire pastorale? Sur la perception qu’ont les intervenants pastoraux sur leur propre rôle ? Sur la vie même des communautés chrétiennes ? Voilà ce que présente recherche tentera de découvrir. / In 1965, the dogmatic constitution Dei Verbum of the Second Vatican Council recalled with strength and conviction that the Church « (she) has always maintained them, and continues to do so, together with sacred tradition, as the supreme rule of faith [...] ». This same constitution recognizes that « the force and power in the word of God is so great that it stands as the support and energy of the Church, the strength of faith for her sons, the food of the soul, the pure and everlasting source of spiritual life.» That’s why, at the Council, it was hoped that all ecclesiastical preaching, like the Christian religion itself, « must be nourished and regulated by Sacred Scripture.» A few decades later, Pope Benedict XVI called for an intensified biblical pastoral care: « the Synod called for a particular pastoral commitment to emphasizing the centrality of the word of God in the Church’s life, and recommended a greater “biblical apostolate”, not alongside other forms of pastoral work, but asa means of letting the Bible inspire all pastoral work.» It should be noted that more than forty years separate Dei Verbum's words about the central place of the Word of God in the Church from those of the synod on the Word of God. Had the Council not been heard and its urgent invitations already implemented? Why was it important to hold a synod on the Word of God in the Church? Perhaps because some pastoral practices show a more limited, difficult or problematic relationship with the Scriptures. According to Daniel Laliberté, Verbum Domini « reveals a latent problem » and very broad. To say that biblical pastoral care must be intensified indicates that it already exists. But it also expresses that it is not yet at the centre or at the heart of all ecclesial life. By examining the perspectives opened by the biblical animation of all pastoral care, which is, among other things, to experience a reversal of mentality that would place the Word at the heart of our practice, could there really be a new perspective for Church? Can the conversion of the relationship to the Scriptures, as the concept of the biblical inspiring of all pastoral activity proposes, really be the source of an authentic ecclesial and missionary experience? This research therefore envisages tracing the path of the birth of the concept of ABTP and analyzing different texts of the magisterium and theologians, in order to appropriate the guidelines proposed by them about the relationship between the scriptures and Church missionary activity. This is in order to identify possible avenues as well as avenues for the accompaniment and training of the speakers and baptized for the biblical animation of all pastoral care. It is quite clear that the path to the answer to this question is not without its pitfalls. And other questions will arise along the way. It will probably not be possible to answer everything at this time. But considering the magnitude of such a reversal, will it not be achieved without suffering from certain concessions? What would be the impact on the pastoral way of doing things? On the perception of pastoral workers about their own role? On the very life of Christian communities? This is what this research will attempt to discover.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/66988
Date01 February 2021
CreatorsTremblay, Frédéric
ContributorsGuérette, Yves
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
Typemémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xiii, 120 pages), application/pdf
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

Page generated in 0.0019 seconds