A une date mal fixée au cours des années 380, mais généralement placée en 387, l’empereur Théodose, princeps depuis 379, abandonne officiellement les quatre cinquième de l’Arménie aux Perses sassanides. C’est un acte sans précédent : depuis plus de quatre siècles, la plupart de ses prédécesseurs avaient tout mis en œuvre pour maintenir le royaume caucasien dans la sphère d’influence romaine ou, à défaut, neutre face à un Etat iranien menaçant ou jugé comme tel. Dorénavant, la présence de l’Empire y est limitée à une bande de terre étroite située le long de ses frontières orientales et qui s’étend, du nord au sud, de l’extrémité orientale du Pont (Pontus en anglais) à la pointe septentrionale de la Syrie. Le cœur du pays et ses régions les plus importantes d’un point de vue historique et stratégique sont aux mains du grand rival oriental. Comment expliquer ce quasi retrait romain qui établit une situation qui perdurera jusqu’au début du 6ème siècle, une longueur inédite pour un accord entre les deux parties ? L’objectif de notre étude est de répondre à cette interrogation, en distinguant notamment les prémices de cette politique de repli à partir de la seconde moitié du 4ème siècle. / At an uncertain date in the 380's A.D. yet generally set in 387, Emperor Theodose, princeps since 379, officially abandons four fifths of Armenia to the benefit of the Sassanide Persian people. This had never happened before since for over four centuries, most his predecessors had managed to maintain the Caucasian kingdom into the Roman sphere of influence , or even to keep it neutral to a threatening -or considered as such - Iranian state. Now the presence of the Empire is limited to a narrow strip of land located along its oriental borders that stretches over from the eastern end of the Pontus to the northern end of Syria. The heart of the land and its most important regions from a historical and strategical point of view belong to the great opponent from the east. How can we explain this Roman quasi-withdrawal which lead to a situation that will last to the beginning of the 6th century – a period of time for an agreement between the two parties that had never been seen before in history ?Our study aims at answering this question, by identifying more particularly the beginnings of such a withdrawal policy from the second half of the 4th century.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2012PA040168 |
Date | 19 May 2012 |
Creators | Aune, François |
Contributors | Paris 4, Traina, Giusto |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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