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La prise de contrôle inversée en droit canadien

"Mémoire présenté à la Faculté des études supérieures en vue de l'obtention du grade de LLM en droit" / Le présent mémoire analyse le phénomène des prises de contrôle inversée (PCI). Cette
technique permet à une société privée de se faire acquérir par une société publique coté
en Bourse. Elle obtient de cette dernière, en contrepartie, un nombre si important de ses
actions qu'à la suite de la transaction, la société privée contrôle la société publique qui
vient légalement de l'acheter. D'où la prise de contrôle dite inversée. Le but de l'opération
consiste pour la société privée à devenir publique rapidement, et ce, à coûts
moindres, comparativement à un appel public traditionnel. La société privée profite ainsi
de son nouveau statut pour se financer par un appel public à l'épargne publique par le
biais de la Bourse.
La piètre réputation associée à ce genre de transactions est due à la cupidité de
quelques entrepreneurs peu scrupuleux qui ont comme objectif d'empocher un profit
rapide au détriment du public investisseur. Avec comme résultat que ce type de transaction
suscite, à juste titre, la méfiance des autorités réglementaires.
Le dilemme peut donc être posé en ces termes: compte tenu de l'importance
économique des PME en termes de création de richesse au pays, doit-on restreindre
l'usage de la PCI au nom du principe de la protection des épargnants? En somme, la
liberté commerciale doit-elle céder le pas à des craintes de nature réglementaire?
Nous concluons que malgré ces craintes très réelles, la PCI, majoritairement utilisée
par la PME, doit être maintenue et qu'en termes de politique réglementaire, les autorités
devraient favoriser l'emploi par ces jeunes sociétés du programme de financement
« Société de Capital de Démarrage» (SCD) mis en place par la Bourse de Croissance rsx.
Malgré ses défauts évidents, ce programme doit être amélioré afin de promouvoir
une PCI plus efficace, et ce, à l'intérieur du programme Sco. À cet égard, la SCD pourrait
bénéficier de la crédibilité ainsi que de l'expertise indéniable de la Bourse de Croissance
en matière de financement de jeunes entreprises. Idéalement, la SCD serait améliorée au
point où elle rendrait la PCI, hors ce programme, inutile. En ce sens, la liberté commerciale
de faire des PCI serait préservée, tout en assurant la protection du public
investisseur. / This thesis endeavours to analyse the phenomenon of the reverse takeover (RTO). This
technique allows a private company to be acquired by a public entity whose stock is
listed on an exchange. The former obtains from the latter such an important part of its
stock that following the completion of the transaction, the private company controls the
public company which has just acquired it. The takeover is therefore deemed reversed.
The purpose of the transaction from the private entity perspective is to gain the status
and privilege associated with being a publicly listed company faster and at a fraction of
the cost that would otherwise be the case with a traditional public offering. Thereafter
the private company uses its newly acquired public status to tap the capital markets via
the stock exchange.
The poor reputation generally associated with this kind of transaction is in a large
measure due to the greed of a few scam artists whose main motive is a quick profit at
the expense of the investing public. The result of this situation is that the RTO is viewed
with considerable scepticism by the regulatory authorities.
The dilemma may therefore be set in the following terms: taking into consideration
the economic importance of the small and medium business (SME) as a creator of wealth
in the economy, should the competent authorities limit the use of the RTO in the name
of investor protection. In other words, should the commercial freedom to use the RTO in
order to finance SME take a back seat to regulatory concerns.
We conclude that although the serious concerns levelled by the regulators are very
real, the RTO which is used primarily by SME should be maintained. It is further argued
that regulatory authorities should promote as a matter of policy the RTO sponsored by
the Capital Pool Company (CPC) program provided for by TSX Venture.
We find that this program should be upgraded to allow for a more efficient RTO
under the rules of the CPC. In this regard, the program would gain from the credibility
and the undeniable expertise of the TSX Venture in the realm of financing young and
emerging companies.
Therefore, ideally, this program would be improved to the point where it would
render the RTO pursued out of the program useless. If this were the case, we conclude
that commercial freedom would be preserved, while concurrently maintaining protection
for investors and upholding the integrity of capital markets.

Identiferoai:union.ndltd.org:umontreal.ca/oai:papyrus.bib.umontreal.ca:1866/2436
Date12 1900
CreatorsGervais, Hans C.
ContributorsRousseau, Stéphane
Source SetsUniversité de Montréal
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeThèse ou Mémoire numérique / Electronic Thesis or Dissertation
Format5916982 bytes, application/pdf

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