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Milieux granulaires vibrés proches du Jamming: Des liquides figés aux solides mous

Un ensemble de particules avec interactions répulsives, dans un empilement dense, se bloquent dans un état rigide: sous cisaillement, ces systèmes ont une contrainte seuil avant de céder. Pour des particules sans friction et à température nulle, l'empilement, à la transition de Jamming, est isostatique. Les propriétés mécaniques et géométriques présentent de nombreuses lois d'échelles avec la distance au Jamming qui peut alors être vu comme un point critique. La généralisation de ce concept en présence de température et son lien avec la transition vitreuse ont fait récemment l'objet de nombreux travaux et laissent encore de nombreuses questions ouvertes. Nous tentons d'apporter des éléments de réponse à celles-ci en étudiant expérimentalement la dynamique des particules et du réseau de force d'un empilement désordonné de disques bi-disperses photo-élastiques vibrés horizontalement, dont nous varions la fraction surfacique pour plusieurs amplitudes de vibrations $\gamma$. Au delà d'un lent mouvement convectif d'ensemble, la dynamique des grains présente principalement une dynamique complexe |intermittente et hétérogène| à une échelle bien plus petite que la taille typique d'un grain. Ces hétérogénéités dynamiques sont d'amplitude maximale à une densité intermédiaire $\phi^*(\gamma)$. Au niveau du réseau de contacts, nous observons deux signatures franches et distinctes|statique et dynamique| analogues à la phénoménologie de la transition vitreuse. %La statique et la dynamique du réseau de contact présentent deux signatures distinctes analogues à la phénoménologie de la transition %vitreuse. Á l'instar du maximum d'hétérogénéités dynamiques des déplacements, la signature dynamique du réseau de contacts a lieu à $\phi^*(\gamma)$, si bien que dynamiques des déplacements et des contacts sont liées. En revanche, c'est à une densité plus élevée $\phi_J(\gamma)$ que l'on identifie la signature statique de la transition de Jamming. Lorsque l'on diminue l'amplitude de vibration vers la limite d'excitation mécanique nulle, $\gamma\rightarrow0$, $\phi^*(\gamma)$ et $\phi_J(\gamma)$ se confondent, et l'échelle de longueur des corrélations dynamiques augmente. Nous comparons ces résultats aux propriétés des sphères molles au voisinage du Jamming.

Identiferoai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00764093
Date05 October 2012
CreatorsCoulais, Corentin
PublisherUniversité Pierre et Marie Curie - Paris VI
Source SetsCCSD theses-EN-ligne, France
LanguageEnglish
Detected LanguageFrench
TypePhD thesis

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