La recherche d'invariants phonétiques ou phonologiques dans un corpus tel que les nursery rhymes nous a amené à les collecter, à les contraster et à les analyser. La collecte finale se fit grâce au dictionnaire des nursery rhymes, compilé par les folkloristes anglais, Peter et Iona Opie, une anthologie étymologique de référence. Ils passèrent de nombreuses années à répertorier toutes sortes de nursery rhymes, anciennes et récentes, populaires et inconnues. Le but de la collecte de ce corpus était de la faire de façon globale et neutre sans apport initial d'enfants. La deuxième étape fut une réflexion sur leur identité et leur forme ce qui aboutit au constat qu'une comptine n'en était une que si elle continuait à exister. Faisant partie de la tradition orale, la nursery rhyme doit être récitée, scandée régulièrement par un public précis pour qu'elle se transmette et continue son parcours intergénérationnel . Un sondage fut mis en place auprès d'une centaine d'enfants anglophones qui contrastèrent le corpus global en deux entités. Le résultat fit apparaître un corpus de comptine toujours connues et récitables par les sondés et un autre corpus de comptines oubliées. A partir de ces deux nouveaux corpus, une analyse phonétique fut entreprise pour dégager un ou des invariants inhérents à la condition de nursery rhyme. En couplant le premier et le dernier son-consonne accentué de chaque vers de chaque comptine et en prenant la place de l'articulation comme mesure de référence, il se dégage deux mouvements majoritaires dans leur énonciation, un mouvement d'arrière en avant pour les comptines populaires et un mouvement d'avant en arrière pour celles qui sont oubliées. / The search for phonetic or phonological invariants in nursery rhymes made us collect them globally, contrast them through a survey and analyse them. The Opies, British folklorists, published an Oxford Dictionary of Nursery Rhymes which became our primary source of material as their precious collection of rhymes had the advantage of being global and objective. Once the corpus established, it became obvious that these nursery rhymes had different statuses as to their popularity among children. The need to contrast them was necessary. A survey was set up and presented to more than a hundred English-speaking children. It resulted in 2 sub-corpuses, popular nursery rhymes (PNR) and forgotten ones (FNR). The question was what made them belong to one or the other? A phonetic analysis was ploughed through the corpuses. By pairing the first and the last stressed consonant-sound of every verse of every nursery rhyme and taking the place of articulation as reference, 2 major opposite enunciative movements arose, a back-to-front movement (B2F) for popular nursery rhymes and a front-to-back movement (F2B) for the forgotten ones.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2009PA040307 |
Date | 05 December 2009 |
Creators | Hostalier, Claire |
Contributors | Paris 4, Viel, Michel |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text, Image |
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