La thèse porte sur les conditions d’émergence d’une approche territoriale de prévention et de gestion des risques collectifs à l’échelle des agglomérations urbaines. Cette approche s’appuie une définition endogène et extensive du mot « risque », qui vise finalement à un fonctionnement sans incident des villes. Le suivi du parcours des agents administratifs, principaux porteurs de cette ambition dans les trois intercommunalités françaises étudiées (agglomérations de Nantes, de Lyon et du Havre), permet de mesurer la réception de cette approche dans la gouvernance locale et dans le développement des agglomérations urbaines. La première partie de la thèse, qui couvre les années 1960 à 2000, vise à montrer la lente légitimation d’une approche territoriale de prévention et de gestion des risques jusqu’à la structuration administrative de services dédiés. La seconde partie de la thèse, qui couvre les années 2000 à 2006, examine les conditions de leur maintien sur l’agenda. Contre toutes attentes, les agents publics ne réussissent pas à inscrire leur approche des risques dans les politiques d’urbanisme. Par contre, ils parviennent à la valoriser dans la politique locale de sécurité civile. Cette thèse met les agents territoriaux au cœur de l’analyse de l’action publique et de l’évolution des représentations urbaines. Mais c’est dans la confrontation de ces agents publics aux autres techniciens, communaux ou d’État, et surtout dans le rapport aux élus, que se révèlent les enjeux politiques de la prise en compte des risques dans le développement urbain / This thesis is concerned with the conditions in which a territorial approach to the prevention and management of collective risks within city regions has emerged. This approach offers an endogenous definition of risks, linking them to the overall functioning of cities. With a focus on the role of technical and administrative officials, the thesis explores whether the formation of a territorial approach to risks leads to transformations in wider urban development policies The first section presents modes of the territorial definition of risks between 1960 and 2000, used by public officials aiming to justify and legitimate their roles within intercommunal institutions, such as the institutional enrolment of a public action at the level of the city region and the administrative structuring of a dedicated service. The second section analyses the conditions of its continuing importance in the public policy agenda between 2000 and 2006. Against all expectations, public officials found during this period neither an opening nor a foothold in planning policies for their actions. Nevertheless, they did find possibilities for maintaining its importance in the formation of a territorial approach to civil security. The thesis restores the administrative and political role of territorial agents to the core of analysis of public action and of evolving urban representations. Focusing on how the policy of risk prevention and management is framed by a set of technical and administrative discourses, the study retraces the hidden face of the political challenges associated with taking into account risks in wider urban development
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2008PEST0242 |
Date | 25 November 2008 |
Creators | Gralepois, Mathilde |
Contributors | Paris Est, Barraqué, Bernard |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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