Les recherches sur les processus d’acquisition et de développement de compétences de lecture et d’écriture s’accordent sur l’idée qu’ils s’opèrent par le contact et l’exposition continue du jeune lecteur à des textes et genres discursifs normées. Cette théorie trouve un écho particulier lorsqu’il s’agit de récits de fiction qui reposent sur une structure générique et textuelle à la fois conventionnelle et récurrente dont le traitement serait facilité par l’activation d’un « déjà là ». Il serait intéressant de savoir d’où vient « ce déjà là ». La réponse à cette question nous amène à interroger les caractéristiques de l’action didactique conjointe en nous focalisant sur trois formes de médiation : la culture éducative scolaire et non scolaire des élèves, les médiations textuelles et celles assurée par les enseignants. Ce choix trouve sa justification dans le contexte de notre recherche qui concerne des classes de 6ème et de 4ème au Sénégal, où l’acquisition de la lecture et de l’écriture se fait à l’école et en français langue officielle, langue d’enseignement au demeurant, mais aussi et surtout, langue seconde. Pour analyser les effets conjugués ces médiations, nous nous appuyons sur un corpus constitué de deux types de données. Il s’agit d’une part, d’enregistrements vidéo de séances d’enseignement-apprentissage organisées autour d’activités scolaires ouvertement orientées vers le développement de compétences narratives chez les élèves. D’autre part, nous disposons des productions écrites des élèves prélevées avant et après la séquence didactique portant sur l’enseignement du récit. Dans une approche plurielle, nous avons cherché à comprendre la manière dont la co-action entre le professeur et les élèves autour de textes modèles explique les performances de ces derniers lorsqu’ils sont placés en situation de production autonome. Notre démarche a permis de montrer que l’efficacité de l’agir enseignant dans ces conditions relève de trois paramètres. A l’enseignement systématique des savoirs, qui se mesure à leur niveau de concentration dans la conduite des activités scolaires, il faut associer la maturité didactique des élèves, leur participation à l’action didactique conjointe et l’étayage de leurs actions à travers des stratégies centrées sur les connaissances procédurales et pragmatiques. / The researches on the process of acquisition and development of reading and writing skills agree on the idea that these are implemented by the pupils’ continuous contact and exposure to texts and discursive genres. This theory finds a particular echo when it comes to narrative fiction based on a conventional and recurring generic and textual structure, whose treatment of which should be facilitated by the activation of prior learning. It would be interesting to know where this prior knowledge comes from. The answer to this question brings us to examine the characteristics of the joint didactic action. Thus we focus on three forms of mediation: the pupils’ educational culture in and outside school, the textual and the teacher mediation. This choice finds its justification in the context of our research which concerns first and forth year students of a Senegalese secondary school. In this context, the acquisition of the reading and the writing is made in school and in French; official language, teaching language, but also and especially, second language. In order to analyze the combined effects of these semiotic mediations we use a corpus constituted by two types of data. On the one hand, we have at our disposal video recordings of sessions of learning organized around didactical activities openly directed to the development of narrative competences in the pupils. On the other hand, we have collected written productions of these students before and after the didactical sequence concerning the teaching of narrative fiction. Through a multifaceted approach, we describe how the co-action between the professor and the pupils around model texts explains the performances of the latter ones when they are placed in situation of autonomous production. Our approach allowed us to demonstrate that we can explain the effectiveness of the teaching act by the correlation of three variables. Firstly, a systematic teaching of an object of knowledge measured by their level of concentration in the action learning. Secondly, we have the organization system of the participation of the students, prepared in advance to play their role in the co-construction of the knowledge. Finally, we underline the importance of the shoring up of their actions through strategies centred on the procedural and pragmatic knowledge.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010LYO20039 |
Date | 07 July 2010 |
Creators | Sene, Mbaye |
Contributors | Lyon 2, Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Sall, Hamidou Nacuzon, Bouchard, Robert |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0023 seconds