Introduction - Les objectifs de cette thèse étaient d’identifier des facteurs de risque contextuels du faible poids pour l’âge gestationnel (SGA) à la naissance et d’évaluer l’impact des interventions prénatales offertes au Québec pour réduire l’effet d’un contexte défavorable. Méthodologie - Une étude observationnelle a été réalisée entre 2000 et 2008. Elle a intégré l’information contextuelle disponible dans les données de l’« Enquête de santé dans les collectivités canadiennes », des recensements et des naissances (insécurité alimentaire, activité physique, soutien social, contacts sociaux, consommation de fruits et légumes, tabagisme et revenu des résidents sur leur territoire de résidence) ainsi que l’information individuelle du registre des naissances du Québec (statut matrimonial, scolarité et pays de naissance). L’impact des interventions prénatales a ensuite été évalué selon l’intensité avec laquelle l’intervention était prodiguée chez les mères, pour des naissances survenues de 2006 à 2008. Les associations entre le SGA et les variables agrégées ont été évaluées à l’aide des rapports de cotes (OR) bruts et ajustés issus de régressions logistiques multiniveau (méthode GEE). Résultats - L’étude incluait 667 254 couples mères-enfants vivant sur 143 territoires . La résidence des mères sur un territoire où il y avait de nombreuses personnes sédentaires et sur un territoire où il y avait de modérément ou beaucoup de personnes en insécurité alimentaire était associée au grand retard de croissance. La résidence sur un territoire où la quantité de contacts sociaux était modérée était associée à un risque de SGA plus faible. Les mères éligibles aux interventions prénatales étaient plus à risque de SGA. Les interventions semblaient protectrices du SGA; cet effet était plus important plus les soins fournis sur le territoire de résidence étaient intenses. Conclusion - La sédentarité, l’insécurité alimentaire et les contacts sociaux des résidents sont associés à un risque accru de faible poids pour l’âge gestationnel après prise en considération de plusieurs facteurs individuels et du contexte du milieu de vie. L’intervention prénatale réalisée chez les mères jeunes et défavorisées est associée à une réduction plus ou moins importante de la fréquence de SGA chez les nouveaux-nés selon l’intensité des soins fournis sur le territoire de résidence. / Objective - Our goal is to broaden knowledge about risk factors of small for gestational age (SGA) birth and to contribute to the assessment of benefits of prenatal interventions offered in Quebec. Methodology - An observational study was conducted between 2000 and 2008. The study included contextual information available in the “Canadian Community Health Survey”, in censuses and in birth data from Quebec’s birth registry (food insecurity, physical activity, social support, consumption of fruits and vegetables, smoking and income of residents on their territory of residence) as well as individual information from Quebec’s birth registry (marital status, education and country of birth of mothers). The benefits of the prenatal interventions were then evaluated accordingly to the intensity of interventions given to births from 2006 to 2008. Associations between SGA and variables from the social context were assessed with crude and adjusted odds ratios (OR) from multilevel logistic regression models (GEE). Results - The study included 667 254 mothers and infants living on 143 territories . Mothers from territories with numerous sedentary residents and mothers from territories with high or intermediate number of residents experiencing food insecurity were more likely to have a very SGA infant. Mothers from a territory with an intermediate proportion of married residents were less likely to have a very SGA infant (OR9=0.9; 95% CI=[0.9; 1.0]). Eligible mothers to the prenatal interventions were more likely to have SGA birth. However, those mothers seemed protected from SGA birth when they lived in territories where the care was intense (four to six food interventions plus multi-component intervention) as opposed to mothers from territories with middle or low intensity of care (one to two or three food interventions plus multi-component intervention). Conclusion - The levels of sedentarity, food insecurity and scarcity of social contacts of the residents are associated with SGA birth even after accounting for major factors from the individual and from the context. The high intensity with which the territory provides food interventions to eligible women is associated with a lower risk of SGA birth.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/25584 |
Date | 20 April 2018 |
Creators | Savard, Nathalie |
Contributors | Rivest, Louis-Paul, Levallois, Patrick |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xxvi, 231 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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