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De la planète finie aux espaces de vie : La dimension spatiale des militantismes pour la décroissance en France et au Québec / Earth as a living space ? : The spatial dimension of Degrowth activisms in France and Quebec

Au début des années 2000, un mouvement de pensée politique se forme en France autour du terme « décroissance ». Il formule une critique radicale des sociétés contemporaines dont l’organisation ne tient pas compte des limites écologiques de la planète. L’une des réponses apportées est la relocalisation ; elle est étudiée en tant que dimension spatiale structurante de la décroissance. Cette thèse est fondée sur une enquête par immersion de longue durée dans le réseau français des militant-es politiques pour la décroissance, ainsi qu’une enquête de terrain plus courte à Montréal, associant observation directe et participante, entretiens et récolte documentaire. L’analyse montre d’abord le rapport entre les ressources et dispositions des militant-es et les modes de structuration et de fonctionnement des organisations politiques visant l’échelle nationale. Elle distingue ensuite une pluralité de modes d’actions défiant les frontières établies entre champ intellectuel, champ politique, mouvements contestataires et alternatives locales. L’étude de séquences de mobilisations montre l’ancrage des militant-es dans la gauche de (la) gauche écologiste tandis que l’analyse de trajectoires d’engagement dévoile la valorisation des alternatives concrètes dans le répertoire d’actions collectives des militant-es pour la décroissance. La multipositionnalité apparaît alors comme un moyen de garantir la reconnaissance militante et l’engagement local comme une condition de la mise en cohérence de soi. La relocalisation, mise en jeu dans le répertoire contestataire des militant-es, est finalement présentée comme la (re)construction collective d’espaces de vie appropriés, point de départ de la transformation sociale souhaitée / An activist movement around the political concept ‘degrowth’ originated in France in the early 2000s. It formulates a radical critique of unsustainable contemporary development patterns and ways of life. ‘Relocalization’, which the movement puts forward as an alternative, is analyzed as degrowth’s fundamental spatial dimension. This thesis uses data gathered through multi-sited ethnography in the French degrowth political network and a political organization in Montreal, including participant observation and interviews. The analysis begins by showing a relationship between activists’ critical dispositions and national political organizations’ modes of structuration and functioning. Furthermore, it identifies several modes of action that blur the distinctions between intellectual and political fields, social movements and local alternatives. The analysis of mobilization sequences shows activists’ affiliation to the ecological and radical left. Their careers reveal how concrete alternatives are valued within degrowth militants’ collective action repertoires. Maintaining multiple commitments becomes a way of guaranteeing activist recognition and local activism a condition of individual coherence. Within the action repertoires, relocalization emerges as the collective (re)construction of appropriated living spaces, a starting point for the social change wished

Identiferoai:union.ndltd.org:theses.fr/2016PESC1183
Date12 December 2016
CreatorsPailloux, Anne-Laure
ContributorsParis Est, Monnet, Jérôme, Ripoll, Fabrice
Source SetsDépôt national des thèses électroniques françaises
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeElectronic Thesis or Dissertation, Text

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