Si la définition de la contrainte budgétaire publique ne semble pas l’objet de controverse, ce qui constitue l’objet de recherche de cette thèse est la vitesse à laquelle les États décident de respecter cette contrainte. L’hypothèse est que la vitesse d’ajustement est déterminante dans l’évaluation globale de la politique budgétaire comme instrument contracyclique. Plus précisément, on cherche à répondre à trois questions : (i) historiquement, à quelle vitesse les États ont-ils résorbé leurs déséquilibres budgétaires ? (ii) quels sont les effets des différentes relances budgétaires selon la vitesse des ajustements et leur composition ? (iii) en quoi la durée d’une politique monétaire accommodante influence-t-elle les résultats précédents ? Le chapitre 1 montre que la critique des tests économétriques de soutenabilité n’est pas insurmontable. On cherche à caractériser le degré de persistance des déséquilibres budgétaires selon une approche fractionnaire, qui permet de classer les pays selon les fonctions de réaction de leurs autorités budgétaires. Le chapitre 2 propose d’évaluer, à l’aide d’un modèle d’équilibre général, les effets des ajustements après une relance. Quel que soit l’instrument budgétaire privilégié pour la relance, une accélération de l’ajustement entraîne un effet négatif sur la production à moyen terme. Le chapitre 3 évalue le policy mix en fonction du timing des ajustements budgétaires après la relance, par rapport à la durée de la période de taux d’intérêt nuls. Un régime instable de consolidation excessive apparaît lorsque la volonté d’ajustement budgétaire est très forte, quel que soit le comportement de la banque centrale à l’égard de l’inflation. / There is no controversy on the definition of public budget constraint. However, there is much debate on the speed of fiscal adjustment through which governments decide to satisfy their budget constraint : this is the topic of this PhD thesis. The main assumption is that the speed of adjustment is critical in the comprehensive assessment of the fiscal policy. More specifically, I answer to the following three questions: (i) historically, how fast was the resorption of governments’ fiscal imbalances? (ii) What are the effects of different fiscal stimulus given the speed and the composition of the adjustment? (iii) How the length of an accommodative monetary policy affects the answers of the above questions? The first chapter shows that the weaknesses of econometric tests of sustainability can be overcome. I characterize the degree of persistence in fiscal imbalances by using fractional econometrics. This methodology allows to classify countries according to the reaction functions of their fiscal authorities. The chapter two assesses, through a general equilibrium model, the effects of adjustments after an expansive fiscal policy. I show that, whatever the preferred instrument for fiscal stimulus, an acceleration in the speed of adjustment has a negative effect on production in the medium term. Given that the nominal interest rate reached its lower bound, the chapter three assesses, in this context, a policy mix based on the timing of adjustments after the fiscal stimulus. An unstable regime of excessive consolidation occurs when the fiscal adjustment is strong regardless of the behavior of the central bank towards inflation.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013DENS0017 |
Date | 18 June 2013 |
Creators | Brand, Thomas |
Contributors | Cachan, Ecole normale supérieure, Gilbert, Guy |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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