À l'occasion de l'élargissement de l'Union européenne à dix pays en 2004, il s'est avéré nécessaire d'approfondir le dialogue interculturel entre les pays membres. Les instituts culturels nationaux à l’étranger font partie des structures étatiques susceptibles de porter ce dialogue. En effet, présentant la culture de leur pays à l’extérieur de leurs frontières, ces institutions se prêtent – et c’est là leur spécificité et l’une de leur raison d’être – à la rencontre et l’échange direct entre des représentants de différentes cultures. Cependant les critiques à l’encontre de ces institutions ne manquent pas à l’aube du vingt et unième siècle. La Pologne, la Slovaquie, la République tchèque et la Hongrie ont fait le choix, après la remise en cause du principe même d'une politique culturelle étrangère au début des années 1990, de conserver les instituts culturels qu’ils avaient dans les capitales française et allemande et, le cas échéant, d’en créer. Dans quelle mesure les instituts culturels polonais, slovaques, tchèques et hongrois à Paris et à Berlin s’attachent-ils, dans les années précédant et suivant l’entrée de leur pays dans l’Union européenne, à se positionner comme lieu de dialogue interculturel – ce qui leur permettrait de jour un rôle moteur dans le processus d'intégration européenne ? L’analyse repose sur une étude empirique jusqu’alors non existante des objectifs, de la mise en œuvre et de la réception par le public de la programmation de ces institutions entre 2000 et 2008. À partir des résultats, ce travail propose des pistes de réflexion sur l'orientation future de ces institutions. / The enlargement of the European Union to include an additional ten countries in 2004 required a deepening of the intercultural dialogue among member states. National cultural institutes abroad are part of the public structures able to carry up this dialogue. Presenting abroad the culture of their country, these institutions are indeed well suited – it is their specificity and essential purpose – for encounter and direct exchange between representatives of various cultures. Nonetheless, these institutions face many critics in the early 21st century. After questioning the principle of a foreign cultural policy itself in the early 1990’s, Poland, Slovakia, Czech Republic and Hungary have chosen to keep the cultural institutes they had in the French and German capitals and, if needed, to create some more. To what extent did Polish, Slovak, Czech and Hungarian cultural institutes in Paris and Berlin, position themselves as a place of intercultural dialogue in the years preceding and following the accession of these countries to the European Union, thus allowing them to be a driving force in the European integration process? The analysis relies on a previously unavailable empirical study of objectives, implementation and reception by the audience of the program of these institutions between 2000 and 2008. Building on the results, this work suggests lines of enquiry regarding the future orientation of these institutions.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2013PA040069 |
Date | 28 March 2013 |
Creators | Lisack, Gaëlle |
Contributors | Paris 4, Freie Universität (Berlin), Cahn, Jean-Paul, Schwencke, Olaf |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | German |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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