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Classifier les polypharmacies selon leur niveau de risque pharmacothérapeutique et clinique chez les aînés québécois : une analyse de classes latentes

Thèse ou mémoire avec insertion d'articles / Contexte : La polypharmacie est souvent définie comme l'utilisation d'au moins cinq médicaments. Or, cette définition unidimensionnelle ne permet pas de distinguer la polypharmacie appropriée de celle inappropriée. D'autres caractéristiques pourraient être utilisées pour classer la polypharmacie en sous-groupes présentant différents niveaux de risque. Objectifs : Caractériser différents types de polypharmacie chez les aînés québécois et évaluer leur association avec la mortalité et l'institutionnalisation. Méthodes : À partir du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec, nous avons sélectionné un échantillon aléatoire de Québécois ≥ 66 ans au 31 mars 2017 couverts par le régime public d'assurance médicaments. Les indicateurs catégoriels utilisés pour décrire la polypharmacie comprenaient : le nombre de médicaments, de médicaments potentiellement inappropriés (MPI), de médicaments à surveillance accrue, de médicaments à voie d'administration complexe et d'interactions médicamenteuses, le score de charge anticholinergique (SCA), et l'utilisation du pilulier. Une analyse de classes latentes (ACL) a permis de subdiviser la polypharmacie en groupes. Nous avons utilisé des modèles de Cox afin d'évaluer le risque de mortalité et d'institutionnalisation sur trois ans pour chaque classe. Résultats : Au total, 93 516 sujets ont été inclus. Un modèle à quatre classes a été sélectionné et peut être décrit ainsi : (1) Aucune polypharmacie (46% de la population), (2) Nombre moyen-élevé de médicaments, faible risque (33%), (3) Nombre moyen de médicaments, MPI ± SCA élevé (8%) et (4) Hyperpolypharmacie, utilisation complexe, risque élevé (13%). Lorsque comparées à la classe 1, toutes les classes de polypharmacie étaient associées à la mortalité et l'institutionnalisation, les classes les plus complexes/inappropriées dénotant les plus grands risques. Conclusions : L'ACL suggère trois types de polypharmacie qui diffèrent selon leurs risques pharmacothérapeutiques et cliniques, soulignant l'intérêt de regarder au-delà du nombre de médicaments pour caractériser et étudier la polypharmacie. / Background: Polypharmacy is often described as the concomitant use of at least five medications. However, its unidimensional definition does not distinguish appropriate from inappropriate polypharmacy. Other characteristics could be used to classify polypharmacy into subgroups with varying levels of risk. Objectives : To characterize different types of polypharmacy among older Quebecers and evaluate their association with mortality and institutionalization. Methods: Using healthcare databases from the Quebec Integrated Chronic Disease Surveillance System, we selected a community-based random sample of Quebecers ≥ 66 years old on March 31, 2017 who were covered by the public drug plan. Categorical indicators used to describe polypharmacy consisted of: number of medications, potentially inappropriate medications (PIM), drug-drug interactions, enhanced surveillance medications and medications with a complex route of administration, anticholinergic burden score, and use of blister cards. Latent class analysis (LCA) was used to subdivide polypharmacy into groups. We used Cox models to evaluate mortality and institutionalization risk over a three-year period for each class. Results: In total, 93,516 individuals were included. Participants were on average 75.5 years old and claimed 6.4 medications. A 4-class model was selected with groups described as: (1) No polypharmacy (46% of population share), (2) High-medium number of medications, low risk (33%), (3) Medium number of medications, PIM ± high anticholinergic burden score (8%), and (4) Hyperpolypharmacy, complex use, high risk (13%). Using class 1 as the reference group, all polypharmacy classes were associated with 3-year mortality and institutionalization with the most complex/inappropriate classes denoting the highest risk. Conclusions: LCA suggested four classes of pharmacotherapy including three types of polypharmacy which differed according to their pharmacotherapeutic and clinical appropriateness. Our results highlight the value of looking beyond the number of medications to characterize and study polypharmacy.

Identiferoai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/115243
Date21 April 2023
CreatorsGosselin, Maude
ContributorsSirois, Caroline, Talbot, Denis
Source SetsUniversité Laval
LanguageFrench
Detected LanguageFrench
TypeCOAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise
Format1 ressource en ligne (xii, 123 pages), application/pdf
CoverageQuébec (Province)
Rightshttp://purl.org/coar/access_right/c_abf2

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