Cette thèse de doctorat étudie la transposition d’une méthodologie héritée de la théorie de la production, couramment appelée "méthode DEA", à l’analyse de la performance des actifs financiers. Elle souligne la pertinence de l’utilisation d’un estimateur tel que DEA, présente en détail la méthodologie qui lui est traditionnellement associée et fournit une revue de la littérature appliquant cette méthodologie à des portefeuilles d’actifs financiers. La méthodologie étudiée requiert la définition de conditions de régularité caractérisant la technologie commune à chaque entité étudiée. Elle implique donc une définition rigoureuse des intrants et produits caractérisant la technologie de production. La littérature actuelle considère implicitement un processus de génération du rendement des investissements dans des portefeuilles d’actifs par le niveau risque. Cette thèse propose un traitement différent basé sur l’idée de production jointe, également héritée de la théorie de la production et selon laquelle des intrants peuvent générer des produits indésirables et inévitables. L’approche proposée dans cette thèse considère les divers types de risque associés à l’investissement comme des produits indésirables. Cette thèse propose donc une définition d’un processus de production financier et étudie les implications théoriques d’une telle définition sur le traditionnel ensemble d’axiomes. Elle recommande également la prise en compte d’une possible préférence pour le risque là où seule l’aversion au risque est généralement supposée, et rappelle la pertinence d’inclure dans les cadres théoriques des mesures de risque associées à des préférences telles que la prudence ou la tempérance. / This doctoral thesis studies the transposition of a methodology inherited from production theory, and commonly referred to as “DEA” (Data Envelopment Analysis) only, to the study of performance of financial assets. It underlines the accuracy of using DEA as an estimator to assess the performance of financial assets, provides a detailed presentation of the methodology associated to DEA and a review of the literature that applies this methodology to the performance measurement of portfolios of financial assets.The traditional methodology requires the definition of regularity conditions that characterize the technology shared by all entities. It then implies a rigorous definition of inputs and outputs that characterize the production technology. The current literature implicitly assumes a production process that generates returns on investment in portfolios of financial assets by the level of risk taken. This thesis proposes a different treatment based on the idea of joint productions inherited from production theory and according to which inputs can generate undesirable outputs that cannot be freely disposed of. The approach proposed in this thesis then considers the various types of risk associated to the investment as undesirable outputs. This thesis proposes a definition a financial production process and studies the theoretical implications of such a definition on the traditional set of axioms. It also recommends taking into account a possible preference for risk where only risk aversion is generally assumed and reminds the importance to include in the theoretical frameworks some measures of risk associated to preferences for some risks, such as prudence or temperance.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2015LIL12003 |
Date | 20 March 2015 |
Creators | Tarnaud, Albane |
Contributors | Lille 1, Leleu, Hervé |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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