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Ce qui est là derrière ; suivi de, Isabella depuis le mur

La première partie de ce mémoire est une suite poétique intitulée Ce qui est là derrière et composée de courts poèmes en prose. Très narratif, l'ensemble retrace le parcours d'une jeune femme qui devra apprendre à se réapproprier à la fois l'espace et son identité propre. Dans un style intimiste, l'écriture s'attarde aux détails et aux instants familiers qui peuplent le quotidien. Après une rupture amoureuse, la narratrice se retrouve seule dans l'appartement, où elle s'enferme, choisissant de revivre les gestes quotidiens comme un rituel rappelant l'absent. Les objets, ceux qui restent et qu'elle décide de laisser tels quels, revêtent alors une importance primordiale dans la quête de repères à laquelle elle se livre. Ils deviennent ses compagnons les plus proches. Cependant, certains résistent et refusent de se laisser immobiliser, principalement des portraits peints la représentant. Peu à peu, elle réussira à quitter les portraits en laissant derrière elle les images de l'amoureux disparu et de celle qu'elle était à ses côtés. En convoquant des souvenirs liés à son enfance et grâce à la présence vivante de sa sœur et de son bébé, la narratrice parviendra à sortir de la fiction de l'absence qu'elle a créée et à redécouvrir un quotidien plein et lumineux. Le dossier d'accompagnement, Isabella depuis le mur, est divisé en fragments et comporte trois parties. À partir d'expériences personnelles, je développe les principaux thèmes de ma suite poétique. Dans la première partie, « La mémoire », l'expérience de la mort entraîne la transformation d'un lieu banal en lieu de mémoire où le rôle des objets est amené à être interrogé dans l'écriture. La mémoire qui se révèle dans ce lieu est mouvante et cherche à produire au lieu de reproduire; l'écriture doit demeurer attentive à ce mouvement. La deuxième partie, « Le portrait », s'attarde aux enjeux liés au portrait peint. Objet problématique parce qu'il possède un regard et un visage dans lesquels il est possible de se voir et de se reconnaître, le portrait pousse celui qui se tient devant lui à s'interroger sur son identité. Cependant, le visage du portrait n'est pas le visage humain. La troisième partie, « Le visage », aborde ce choc et ses répercussions sur la rencontre avec l'autre et sur l'écriture. Les mots, tout comme le portrait et le visage, demandent une distance, nécessaire pour éviter la reproduction à l'identique. Les souvenirs et les visages que nous côtoyons tous les jours ne sont jamais figés. Ils se promènent, dans l'attente de notre regard; c'est cette disponibilité que j'ai voulu explorer dans l'écriture.
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MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Poème en prose, mémoire, souvenir, portrait, visage, création, quotidien.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.3831
Date02 1900
CreatorsGravel-Renaud, Geneviève
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/3831/

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