Cette recherche analyse comment les concours, pris dans une concurrence avec d'autres modes de recrutement et de promotion, contribuent à structurer l'emploi public local en le différenciant à la fois de la fonction publique de l'État et du monde privé de l'emploi. Croisant les apports de la sociologie politique de l'administration et de la sociologie du travail et de professions, elle étudie comment les concours sont faits, ce qu'ils font à l'emploi public local, et ce qu'employeurs et fonctionnaires en font. Construite autour d'une socio-histoire du droit des concours, de deux enquêtes localisées sur les modes de recrutement et de gestion du personnel, d'une ethnographie des concours contemporains et d'une analyse, statistique et qualitative, des trajectoires et des carrières des agents publics locaux, cette thèse définit le concours comme une institution indissociablement procédurale, capacitaire et morale, qui contribue à l'unification, non seulement juridique, mais aussi symbolique et pratique, de l'emploi public local. Ce mode bureaucratique d'unification est toutefois contesté et partiel (car largement déconnecté des recrutements effectifs) ; il inclut d'ailleurs une tendance opposée à la hiérarchisation, tant entre collectivités qu'entre agents.
Identifer | oai:union.ndltd.org:CCSD/oai:tel.archives-ouvertes.fr:tel-00484961 |
Date | 02 December 2008 |
Creators | Biland, Emilie |
Publisher | Ecole Normale Supérieure de Paris - ENS Paris |
Source Sets | CCSD theses-EN-ligne, France |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | PhD thesis |
Page generated in 0.002 seconds