Dans L'espèce humaine, Robert Antelme témoigne de son expérience dans les camps de concentration allemands. Privilégiant un style neutre, il choisit de limiter son récit aux mois passés dans le camp et cherche à inscrire son expérience personnelle dans un contexte global plutôt que de l'individualiser. Dans son témoignage, il fait la démonstration du processus de déshumanisation entrepris dans les camps, qui toucha non seulement les détenus mais également leurs bourreaux; les prisonniers se transforment en bêtes, alors que les nazis deviennent les rouages de l'immense machine concentrationnaire. L'usage de la métonymie permet d'illustrer les deux forces qui s'opposent dans le récit : d'une part le processus de déshumanisation mené dans les camps, et d'autre part l'irréductibilité de l'espèce humaine. Cette dernière en vient à dépasser la tentative de déshumanisation dans le texte, ce qui prouve que malgré l'extrême dureté des événements qu'il a vécus Antelme parvient à porter un regard humaniste sur l'expérience des camps.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/18898 |
Date | 12 April 2018 |
Creators | Thibault, Nathalie |
Contributors | Mercier, Andrée |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | iv, 122 f., application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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