L’interrogation concernant le lien entre l’art et la réalité ne date pas d’hier; de Platon à aujourd’hui, les écrivains remettent bien souvent dans l’arène de leurs œuvres cette préoccupation : l’art parvient-il à « dévoiler » le réel, ou n’ajoute-t-il qu’un « voile » supplémentaire à une réalité déjà complexe ? Cette problématique se retrouve au cœur du premier recueil de Tania Langlais, Douze bêtes aux chemises de l’homme, paru en 2000. La dynamique amoureuse entre un homme et une femme, sur fond de corrida, illustrée par des tissus de toutes sortes masquant la véritable nature de chacun, devient prétexte et code pour traiter de ce sujet plus vaste qui est celui de la capacité de l’art de dévoiler la réalité. Le recueil se présente ainsi comme une « poétique du dévoilement » puisqu’à travers la quête de transparence entreprise par les amants, c’est la voie pour y parvenir qui est, surtout, explorée de diverses façons. L’analyse prend racine dans les réflexions actuelles sur le sujet lyrique et l’énonciation (Rabaté, Maulpoix, Watteyne) tout en profitant de l’apport de la théorie des genres. Ultimement, ces codes et réflexions mis en place contribuent à proposer une réflexion plus large sur les liens qui unissent la vie et la littérature.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/26614 |
Date | 23 April 2018 |
Creators | Monette-Larocque, Lysandre |
Contributors | Beaudet, Marie-Andrée |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | mémoire de maîtrise, COAR1_1::Texte::Thèse::Mémoire de maîtrise |
Format | 1 ressource en ligne (vi, 104 pages), application/pdf |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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