La conservation du patrimoine urbain soulève de larges enjeux de société et se répercute dans les fibres mêmes du tissu de la cité, touchant aux constituantes aussi fondamentales de l'organisme que la construction identitaire de ses habitants, son rythme économique et son aménagement social. En retour, celles-ci affectent la production du patrimoine et en conditionnent la conservation. Pourtant, Malgré d'importants efforts tant locaux qu'internationaux, le patrimoine urbain reste menacé de dégradation, voire de destruction. Quels sont donc les facteurs qui permettent, dans certains cas, sa sauvegarde et son développement ? Partant de cette question, la présente thèse observe la situation patrimoniale de la ville Mons, capitale du Hainaut (Belgique), l'interprète, puis construit un modèle d'analyse à partir de ces données. Ce modèle est ensuite appliqué à la situation patrimoniale de la ville de Québec, par le biais d'exemples choisis pour leur importance et leur exemplarité. La notion de patrimoine est entendue dans son acception large, comprenant l'immatériel (mentefacts) et matériel (artefacts) dans ses manifestations de patrimoine immobilier, mobilier et vivant. L'analyse est principalement menée à partir de deux types de sources : l'observation directe en terrain et la documentation écrite fournie par les informateurs. À l'analyse, on constate que la sauvegarde du patrimoine urbain est directement tributaire de la capacité de ce dernier à s'insérer dans la modernité de la ville contemporaine et d'y trouver (ou retrouver) un sens. Or, cette insertion dépend, à son tour, de la présence de quatre facteurs interreliés : la perception par le public, l'intégration dans le contexte collectif, la gestion par les acteurs concernés, et la transmission aux migrants et aux générations suivantes. Présents en degrés variables mais incontournables, ces quatre facteurs, ou leur absence, sont discernables dans les cas de la conservation, ou de la dégradation, d'éléments patrimoniaux urbains. Lorsque intégrée au développement de la communauté, la conservation du patrimoine génère des effets bénéfiques diversifiés, qui justifient les ressources qui y sont consacrées. Toutefois, la conservation du patrimoine peut également avoir des effets pervers, tant sur la communauté que sur le patrimoine lui-même. Les aléas de la conservation évoluent avec les transformations de la communauté, se prolongent dans le traitement actuel et continuent de menacer le patrimoine contemporain. Pour s'y soustraire, le patrimoine doit impérativement rester intégré au développement de sa communauté et conserver sa pertinence dans la réalité urbaine moderne. / Québec Université Laval, Bibliothèque 2014
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/28557 |
Date | 25 April 2018 |
Creators | Rocher, Marie-Claude |
Contributors | Desdouits, Anne-Marie |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 2 v., application/pdf, application/pdf |
Coverage | Québec (Province), Belgique |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
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