L’engouement pour les œuvres d’origine japonaise sur le territoire français est à l’origine de notre questionnement de départ. Cette recherche en Sciences de l’Information et de la Communication propose d'étudier le processus de légitimation et de médiation du manga en France. Dans leur pays d’origine, les mangas sont issus de techniques picturales et graphiques ancestrales mais ne prennent véritablement leur forme contemporaine qu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, grâce à un mangaka : Osamu Tezuka. S’ils sont parfaitement intégrés dans les pratiques culturelles japonaises, la situation est tout autre dans notre pays. Ainsi, nous nous proposons de revenir sur la construction du processus de légitimation du manga en France par l’étude du discours d’un corpus de deux titres de presse. L’approche diachronique nous permet de revenir sur les différentes étapes de l’introduction des mangas depuis l’arrivée de l’un des premiers dessins animés à la télévision hertzienne en 1978 : Goldorak. C’est ensuite aux lecteurs que nous donnons la parole grâce à une étude qualitative des pratiques. L’enquête de réception nous donne alors les moyens de mieux comprendre la diversité des pratiques, le processus de construction de sens opéré par les lecteurs et l’appropriation de l’objet au fil du temps. Loin de la représentation d’un lecteur enfermé sur lui-même, notre recherche témoigne de la diversité d’engagement et des modes de faire des lecteurs et de l’importance de la dimension sociale qui accompagne la lecture. Un regard qui met en lumière les mécanismes de médiation du manga tant sur un plan intime que social. / The keen interest in Japanese works in France triggered our questioning. Through this research in science of information and communication, we propose to study the process of legitimization and mediation of the manga in France. In their country of origin, mangas come from remote pictorial and graphic techniques, but only take their current form after World War II, thanks to one mangaka: Osamu Tezuka. Even though mangas are perfectly integrated in Japanese culture, the situation is quite different in our country. Thus, we will come back on the building of the process of legitimization of the manga in France through a study of the publications from two selected periodicals. The diachronic approach enables us to come back on the different steps of the manga introduction in France, since the arrival of one of the first cartoons on television in 1978: Goldorak. We will then put the emphasis on the readers’ practises, through a qualitative study. The reception survey gives us a better understanding of the diversity of the practices, the process of constructing meaning by the readers, and how they made manga their own over time. Far from the representation of a withdrawn reader, our study demonstrates that there is diversity in the involvement and practices of the readers, as well as a social dimension associated to the reading. This approach highlights the mechanisms of manga mediation, from a personal as well as from a social point of view.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2011TOU20123 |
Date | 08 November 2011 |
Creators | Renard, Julie |
Contributors | Toulouse 2, Molinier, Pierre, Coulomb-Gully, Marlène |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.0024 seconds