Très tôt dans l'histoire, l'homme se définit moins comme un individu que comme un membre appartenant à un groupe structuré et complexe, ce qui le différencie des autres groupes. La construction sociale du groupe repose ainsi sur deux fondements : le fait de se reconnaître comme groupe et celui d'être différents des autres groupes. L'idéologie funéraire participe entièrement à ce phénomène de construction identitaire. L'espace de la mort apparaît comme un espace chrono-culturel, social et identitaire où les communautés affirment, perpétuent ou réécrivent leurs anciennes et nouvelles normes collectives. Ces attitudes sont le reflet d'une parole sur la mort et témoignent de l'existence de stratégies identitaires de la part de communautés et de groupes qui ont fait la démarche consciente ou non de se prévaloir de ces discours et de ces images dans la mort. Mes travaux visent à identifier les phénomènes de continuité et de rupture et les multiples combinaisons adoptées par les communautés de l'île de Crète entre le MR III C et la période archaïque, en étudiant les marqueurs d'une attitude plus ou moins active des communautés dans la mort et de stratégies identitaires. Par ailleurs, je cherche à savoir si ces discours sur la mort n'auraient pas eu un effet sur les comportements identitaires de communautés en entraînant une attitude plus active des communautés dans leurs pratiques funéraires. Le phénomène identitaire étant un phénomène non figé dans le temps et dans l'espace, mes travaux tentent également de démontrer que plus l'identité collective est forte et stable, plus les différents phénomènes identitaires sont intrinsèquement liés et dénotent une société structurée. / Very early on in history, man regarded himself less as an individual than as a member of a structured and complex group with its own common past and shared social values that differentiated it from other groups. The social construction of the group was thus founded on two principles : the identification with a group and the differentiation from other groups The funerary ideology wholly embraces this phenomenon of ethnic crystallisation. The space of death manifests as a chrono-cultural, social, and identity space where communities affirm, perpetuate, or rewrite their old and new collective norms. These attitudes reflect a discourse on death and attest to the existence of identity strategies used by communities and groups who, whether consciously or not, referred to these discourses and images in death. This research aims to identify the phenomena of continuity and rupture, and the multiple combinations adopted by the communities of the Island of Crete between to LM III C to Archaic period, by studying the markers of the communities' more or less active approach to death and their identity strategies. Furthermore, I seek to confirm whether these discourses on death had an effect on the identity behaviours of the communities and led to a more active approach among the communities in their funeral practices. As the identity phenomenon varied in time and space, my research also attempts to demonstrate that the more powerful and stable the collective identity was, the more the different identity phenomena were intrinsically linked together, thus denoting a structured society.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2014MON30060 |
Date | 08 November 2014 |
Creators | Aubignac, Aurélie |
Contributors | Montpellier 3, Renard-Collias, Josette |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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