Profiter des avantages d’un monde de plus en plus mondialisé et plus accessible n’est pas un résultat évident pour tous les acteurs économiques. Les disparités entre les régions, les entreprises et les professions se sont creusées, entraînant des inégalités croissantes entre les personnes. Cette thèse examine comment les entreprises, qui sont l'un des canaux de la mondialisation qui transmettent leurs impacts entre pays, réagissent, s'adaptent et divergent en termes de performances. L’investigation empirique présentée dans cette thèse a pour objectif de comprendre les futures propositions de politique publique en expliquant comment les entreprises réagissent à la mondialisation et à la concurrence, comment elles choisissent leur main-d’œuvre et comment les politiques et les chocs influent sur leur performance sur le marché étranger. L’objectif est de comprendre, dans quatre chapitres, comment les entreprises réagissent à la présence multinationale ou à la présence d’entreprises très productives et « frontalières 2», et comment les entreprises choisissent leurs employés, en particulier la main-d’œuvre immigrée face à une demande étrangère accrue, et enfin, fournir une évaluation de l’évolution du coût du travail sur les résultats à l’exportation des entreprises.Bien que les résultats agrégés importent, il n’est pas suffisant d’examiner le comportement d’une entreprise moyenne. La répartition des entreprises selon leurs caractéristiques est très asymétrique et le respect de l'hétérogénéité des entreprises peut également permettre une meilleure compréhension de la compétitivité. Les petites entreprises manufacturières ont tendance à souffrir de plus de concurrence et leur productivité est associée à un déclin lorsque les industries manufacturières étrangères s'installent dans la même région. Les grandes et moyennes entreprises ont généralement tendance à accroître leur productivité grâce aux effets de contagion intersectoriels de la présence étrangère, ce qui montre bien que les entreprises plus productives et bien établies sont plus susceptibles de tirer parti des relations possibles avec leurs fournisseurs ou d'un marché plus vaste. Les entreprises plus proches de la frontière technologique sont plus productives. Toutefois, subissant le choc de l’entrée d’une nouvelle entreprise productive, la productivité d’une entreprise moyenne chute, ce qui est conforme à la littérature théorique qui prédit que les entreprises les moins productives quittent le marché et que les ressources sont ensuite réaffectées à des entreprises plus productives. Les entreprises ont également tendance à faire des choix en ce qui concerne leurs effectifs, ce qui leur permettra finalement de mieux performer. En particulier, les entreprises choisissent d'embaucher un employé immigré lorsqu'elles ont la possibilité d'accroître leurs exportations. Cela est dû principalement au fait que les immigrants peuvent fournir des connaissances sur les marchés étrangers qui sont autrement difficiles à obtenir. Enfin, l’augmentation des coûts de main-d’œuvre se traduit par une valeur à l’exportation inférieure aux entreprises, comme le montre l’expérience naturelle d’une politique d’avantages fiscaux sur les heures supplémentaires des entreprises.Dans l’ensemble, les petites entreprises et les enterprises moins productives sont promptes à subir les chocs négatifs des pratiques d’entreprises mondialisées ou sont les moins susceptibles de tirer un bénéfice positif de l’exposition aux réseaux mondiaux. Cependant, les entreprises sont des entités dynamiques et ont la capacité de progresser et de modifier ou d’améliorer leurs pratiques, y compris la composition de leurs effectifs. Le gouvernement contribue à la dynamique des entreprises et les politiques axées sur la compétitivité des entreprises peuvent avoir un impact, en particulier si l'entreprise est de petite taille. / Reaping benefits from increasingly globalized and more accessible world is not an evident outcome for all economic actors. Heterogeneous consequences of globalization have become apparent within countries over past two decades. Disparities have expanded between regions, firms, and occupations, implying growing inequalities among people. This thesis investigates how firms, being one of the channels of globalization transmitting its impacts across countries, react, adjust, and diverge in terms of performance. The empirical investigation of micro-level data on a firm and a worker level aims to provide understanding for future public policy suggestions by giving insights into how firms respond to globalized and competitive environment, how they choose their labor force, and how the policies and shocks influence their performance on the foreign market. The objective is to give some understanding, in four chapters, on how firms react to multinational presence or presence of very productive, “frontier” firms in their vicinity, and how firms choose their employees, especially immigrant workforce when facing higher foreign demand, and lastly, to provide an evaluation of change in labor cost on export performance of the firms. While aggregated outcomes matter, looking at the behavior of an average firm is insufficient. The distribution of the firms by their characteristics is highly skewed, and respecting heterogeneity of firms can also lead to better understanding of competitiveness. Productivity and employment of small firms in services is associated with small, but statistically significant increases when more foreign firms locate in the firm’s vicinity, implying positive knowledge and technological spillovers from foreign presence. However, small manufacturing firms tend to suffer from more competition, and their productivity is associated with a decline when foreign manufacturing locates in the same region. Mainly medium-sized and large firms tend to increase productivity from cross-sector spillovers of foreign presence, which points out to the fact that more productive and established firms are more likely to benefit from possible supplier relationships or larger market. The firms closer to the technological frontier are more productive. However, experiencing a shock of entry of a new productive firm, the productivity drops for an average firm, which is in line with theoretical literature that predicts that the least productive firms leave the market and resources are then reallocated towards more productive firms. Firms also tend to make choices with respect to their workforce that will ultimately make them perform better. In particular, firms choose to hire an immigrant employee when facing a possibility to increase their exports. Both skilled and unskilled immigrants are hired, while firms do not deviate from their standard trends of hiring low-skilled native employees, and only slightly increase their population of skilled native employees. This happens mainly because immigrants can supply knowledge about foreign markets that is otherwise difficult to obtain. Lastly, increasing labor costs translates into lower export value of firms as shown using a natural policy experiment of fiscal advantages on overtime hours of firms. Yet, an opposite shock of lowering the labor cost has no significant impact on exports of large firms, while small firms are sensitive to the shock and export more.All in all, small and less productive firms are prompt to experience negative shocks from practices of globalized firms or are the least likely to benefit positively from exposure to global networks. However, firms are dynamic entities and have capacity to progress and change or improve their practices, including workforce composition. The government plays role in helping the dynamics of firms, and the policies focused on competitiveness of firms can have impact especially if the firm is of small size.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2018SACLN056 |
Date | 03 December 2018 |
Creators | Wildnerova, Lenka |
Contributors | Université Paris-Saclay (ComUE), Toubal, Farid |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
Page generated in 0.003 seconds