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Changement du paradigme de la santé publique et transformations de la forme de l'état

L'objectif de ce mémoire est de vérifier l'hypothèse d'un changement de paradigme en santé publique, de la prévention de la maladie à la promotion de la santé, concomitant à la mise en place de la forme néolibérale de l'État, et d'en saisir l'ampleur. Pour vérifier ce questionnement, une première section qui oppose conceptuellement la prévention de la maladie et la promotion de la santé démontre tout d'abord la transformation idéologique du paradigme de la santé publique. Pour ce faire, c'est le modèle développé par le Ministère de la Santé et des Services sociaux (1987) qui permet la comparaison des deux approches de santé publique. La prévention de la maladie et la promotion de la santé sont comparées selon huit catégories analytiques, soit quant à la finalité, au but, au modèle conceptuel, aux objectifs, aux mécanismes, à l'objet de son action, à la clientèle et aux intervenants. Ainsi, ancrée dans une définition nouvelle de la « santé » qui l'affranchit du référant historique « maladie », la promotion de la santé impose un renversement du paradigme de la santé publique, à tout le moins au niveau idéologique. Par ailleurs, l'analyse des politiques publiques de santé publique dans le contexte des transformations de la forme de l'État, de sa forme libérale à sa forme providentielle, puis à sa forme néolibérale, vise à poser la promotion de la santé comme une réponse des institutions publiques aux enjeux de santé publique. Sans arriver à établir que cette seconde approche de santé publique est une alternative traversant l'exercice de la santé publique qui relèguerait la prévention de la maladie aux oubliettes, il apparaît que la promotion de la santé change la pratique de la santé publique en remettant à l'acteur privé une partie de la prise en charge de sa santé. Avec des politiques publiques en faveur de la promotion de la santé, la stratégie d'action, jusque-là limitée aux facteurs de risque de la maladie, est déplacée vers les conditions qui créent la santé, les déterminants de la santé. Cependant, l'accent mis notamment sur les habitudes de vie et les comportements individuels, dès les premiers balbutiements de la promotion et aujourd'hui encore, impose davantage l'idée d'une évolution paradigmatique, plutôt que d'une rupture au niveau de la pratique de la santé publique. Enfin, l'application du modèle comparatif du MSSS (1987) à la corporation Rouyn-Noranda,
ville et villages en santé tend à prouver la présence d'initiatives qui répondent aux principes de la promotion de la santé. La municipalité, comme palier gouvernemental le plus rapproché du citoyen, oriente l'action sur les déterminants de la santé, à la fois économiques, sociaux et environnementaux, tout comme elle favorise la réappropriation privée et citoyenne de la santé. ______________________________________________________________________________ MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Santé publique, Promotion de la santé, Prévention de la maladie, Formes de l'État, Rouyn-Noranda, Ville et villages en santé.

Identiferoai:union.ndltd.org:LACETR/oai:collectionscanada.gc.ca:QMUQ.2716
Date January 2006
CreatorsBlais, Mathieu
Source SetsLibrary and Archives Canada ETDs Repository / Centre d'archives des thèses électroniques de Bibliothèque et Archives Canada
Detected LanguageFrench
TypeMémoire accepté, NonPeerReviewed
Formatapplication/pdf
Relationhttp://www.archipel.uqam.ca/2716/

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