Très souvent comparée à la grande dépression de 1929, la crise économique mondiale des années 2007-2012 a révélé que le système bancaire européen, en particulier, est dominé par des banques trop grosses, trop complexes, mais également trop connectées pour faire faillite. Du fait de leur statut systémique, celles-ci jouissent d’avantages de coûts de financement moins chers qui constituent des distorsions concurrentielles mais également des problèmes d’aléa moral quant aux incitations qui les poussent à accroitre leur taille. Fort de ce constat, l’objectif de cette thèse est d’analyser comment la déformation de la structure de marché, de la structure des banques et les problèmes de tarification des risques qu’elles induisent affectent la stabilité financière. Elle est structurée en quatre chapitres. Dans le chapitre 1, nous montrons qu’une augmentation de la probabilité de défaillance individuelle accroit la contribution des banques au risque systémique. Dans le chapitre 2, nous démontrons que la subvention implicite a le potentiel de diminuer mais également d’inverser l'effet réduction des risques de nature systémiques d'une concurrence accrue. Tandis que dans le chapitre 3, nous établissons qu’elle a la capacité de distordre et au-delà d’un certain seuil, d’inverser l’effet accroissement de risques individuels d’une concurrence accrue. Conjointement, ces résultats soutiennent le consensus selon lequel le risque individuel et le risque systémique généré par les banques ont deux dimensions distinctes. Dans le chapitre 4, nous prouvons que les grandes institutions financières identifiées systémiques et bénéficiant de la subvention implicite contribuent davantage au risque systémique quand elles ont une dépendance accrue au financement sur le marché de gros de la liquidité. / The global financial crisis that peaked in 2008 showed that the European banking sector, in particular, is dominated by banks “too big to fail”, “too complex to fail”, but also “too connected to fail”. Due to their systemic status, they benefit from cheaper funding costs leading to competitive distortions, and also raise issues of moral hazard regarding their incentives to grow in size. Against this backdrop, the aim of this thesis is to examine how distortions in the market structure, the structure of banks, and the issues of risk-pricing they induce affect the financial stability. It is articulated around four chapters. In the first chapter, we show that an increase in the probability of individual default raises banks' contribution to systemic risk. In the second chapter, we demonstrate that implicit subsidies have the potential to mitigate and beyond a certain threshold, reverse the systemic-risk reducing effect of increased competition. Nevertheless, in the third Chapter, we establish that implicit subsidies have the ability to distort and beyond a certain threshold, reverse the individual-risk increasing effect of heightened competition. Together, these results support the consensus that individual risk and systemic risk generated by banks have two distinct dimensions. In the fourth chapter, we show that “large” global systemically important institutions (G-SIIs) benefiting from implicit subsidies contribute more to systemic risk when they become more dependent on short-term wholesale funding.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2017PA100140 |
Date | 06 December 2017 |
Creators | Yongoua Tchikanda, Gaelle Tatiana |
Contributors | Paris 10, Scialom, Laurence |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | English |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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