Près de la moitié des Inuit du Nunavik vivent dans des logements surpeuplés comparativement à 6 % de la population générale canadienne. Les adolescents inuit sont aussi plus à risque de souffrir de détresse psychologique que leurs pairs canadiens. Habiter un logement surpeuplé est associé avec un risque accru de souffrir de troubles de santé mentale pour les adolescents canadiens. Le présent mémoire vise à étudier de manière prospective l’association présumée entre le surpeuplement des logements à l’enfance et la détresse psychologique chez les adolescents inuit du Nunavik, ainsi que l’association présumée entre ces phénomènes lorsque tous deux sont mesurés à l’adolescence. Cette étude examinera également si cette association varie selon le sexe. Recrutés dans le cadre de l’étude Nunavik Child Development Study, 220 participants ont été rencontrés alors qu’ils étaient âgés de 11 ans en moyenne et à nouveau lorsqu’ils étaient âgés de 18 ans en moyenne Le surpeuplement des logements a été mesuré au moyen du ratio du nombre de personnes vivant dans le logement divisé par le nombre de pièces dans le logement. La détresse psychologique a été opérationnalisée à l’adolescence au moyen des symptômes dépressifs et des idéations suicidaires. Les résultats ne concluent ni à une association entre le surpeuplement des logements à l’enfance et la détresse psychologique chez les adolescents, ni à une association entre ces phénomènes lorsque tous deux sont mesurés à l’adolescence. On note également une absence de modération par le sexe. Malgré ces résultats, le surpeuplement des logements demeure un phénomène très prévalent et qui pourrait être dommageable pour les adolescents inuit lorsqu’associé à d’autres indicateurs de santé liés au logement ou à la pauvreté. Il pourrait aussi être un facteur de risque pour d’autres difficultés que les symptômes dépressifs ou les idées suicidaires. / About half of Nunavik Inuit live in overcrowded households compared to 6% of the general Canadian population. Inuit adolescents are also more at risk of suffering from psychological distress than their Canadian peers. Living in overcrowded households is associated with greater risks of suffering from mental health problems for Canadian adolescents. However, no empirical and longitudinal study has examined the impact of living in an overcrowded household during childhood on psychological distress at adolescence for Inuit. The objective of the present work is to examine the hypothesized relationship between household overcrowding at childhood and psychological distress during adolescence among Nunavik Inuit, as well as the hypothesized relationship between these phenomena when they are both measure at adolescence. It will also examine if this relationship is moderated by sex. Recruited as part of the Nunavik Child Development Study, 220 participants were met when they were 11 years old in average, and then when they were 18 years old in average. Household overcrowding was assessed using the people per room ratio. Psychological distress symptoms were operationalized at adolescence using depressive symptoms and suicidal thoughts. The results did not show that childhood household crowding had a longterm effect on psychological distress, nor effect moderation by sex. Despite these results, household crowding could be a risk factor when in interaction with other elements related housing conditions or with poverty, or could be experienced as a difficulty for adolescents on other aspects than depressive symptoms and suicidal thoughts.
Identifer | oai:union.ndltd.org:LAVAL/oai:corpus.ulaval.ca:20.500.11794/37233 |
Date | 13 November 2019 |
Creators | Pepin, Camille |
Contributors | Muckle, Gina, Riva, Mylène |
Source Sets | Université Laval |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | thèse de doctorat, COAR1_1::Texte::Thèse::Thèse de doctorat |
Format | 1 ressource en ligne (xi, 87 pages), application/pdf |
Coverage | Québec (Province) |
Rights | http://purl.org/coar/access_right/c_abf2 |
Page generated in 0.0089 seconds