Figurant parmi les études pionnières du chantier historique de la Gendarmerie nationale, ce travail s’efforce de revisiter sous l’angle méconnu des départements pyrénéens frontaliers de l’Espagne, la délicate question du rôle des forces de l’ordre durant la Seconde Guerre mondiale. L'interrogation centrale de cette thèse repose sur les bouleversements physiques et psychiques d'une police à statut militaire soumise à différents facteurs déstabilisants. En prenant d'une part comme base initiale la structure spécifique, le cadre juridique, les missions et l'état d'esprit qui constituent l'identité de la gendarmerie d'avant-guerre et d'autre part, le terreau politique, économique et psychologique pyrénéen, l'objectif est de croiser les données endogènes et exogènes liées à la restructuration de l'arme des années quarante, pour obtenir une typologie comportementale capable de répondre à trois types d’interrogations. Tout d’abord, comment les gendarmes stationnés dans les Pyrénées ont-ils vécu la campagne de 1939-1940 et quelle a été leur contribution à l’effort de guerre ? Puis, pendant la période de l’Occupation née de la défaite de la France, alors que la quasi-totalité de l’espace Pyrénéen reste en zone libre jusqu’au mois de novembre 1942, dans quelle mesure les gendarmes locaux ont-ils été concernés par les ordonnances prises par les vainqueurs ? Quelle a été la résultante des transformations voulues par le régime de Vichy et des nouvelles tâches imposées aux gendarmes en poste à la frontière espagnole ? Enfin, dans une région qui s’est longtemps présentée comme un territoire s’étant lui même libéré du joug de l’occupant, comment les gendarmes ont-ils passé le cap de la Libération et du rétablissement de la légalité républicaine ? À la faveur de la soudure symbolique de l’année 1939, la première partie de cette réflexion s’attache à rappeler et à définir la place de la gendarmerie en tant que corps militaire chargé du maintien de l’ordre, dans le contexte socio-historique pyrénéen. Ce bilan de compétences se veut avant tout comme un trait d’union reliant la chaîne des temps et servant de point d’encrage à la compréhension des métamorphoses postérieures. La seconde partie de ce travail est elle dévolue aux « chemins de l’abîme », cette trajectoire événementielle, qui de la chute de Barcelone à l’occupation totale des Pyrénées en novembre 1942, a fait subir à la gendarmerie locale des contorsions réglementaires, fonctionnelles et psychologiques auxquelles elle n’était pas préparée. Enfin pour finir, la dernière partie de cette étude est consacrée à la période allant de l’hiver 1942 à la fin du mois de novembre 1944, qui marque la résurgence et l’indépendance retrouvée de la Gendarmerie nationale. / Appearing among the first studies of the new historical building site of the national Gendarmerie, this work endeavours to revisit under the ignored angle of the frontier Pyrenean departments of Spain, the delicate question of the role of the police force lasting the Second World War. The central interrogation of this PhD rests on the physical and psychic upheavals of a police force with military statute subjected to various destabilizing factors. While taking on the one hand as bases initial the specific structure, the legal framework, the missions and the state of mind which constitute the identity of the gendarmerie of pre-war period and on the other hand, compost political, economic and psychological Pyrenean, the objective is to cross the endogenous and exogenic data related to the reorganization of the weapon of the Forties, to obtain a behavioural typology able to answer three types of interrogations. First of all, how the gendarmes stationed in the Pyrenees did live the countryside of 1939-1940 and which was their contribution to the effort of war ? Then, for the period of the Occupation born of the defeat of France, whereas the near total of Pyrenean space remains in free zone until November 1942, up to what point were the local gendarmes concerned with the ordinances taken by the winners ? Which was the resultant of the transformations wanted by the mode of Vichy and of the new tasks imposed to the gendarmes in post office at the Spanish border ? Lastly, in an area which was presented a long time in the form of a territory being even released to him of the yoke of the occupant, how did the gendarmes pass the course of the Release and the re-establishment of republican legality ? To the favour of the welding symbolic system of the year 1939, the first part of this reflexion attempts to point out and define the place of the gendarmerie as military body in charge of the maintenance of law and order, in the context Pyrenean socio-history. This assessment of competences wants to be before just like a feature of union connecting the chain of times and being used of point of inking for comprehension of the posterior metamorphoses. The second part of this work is it reserved for the "ways of the abyss", this event-driven trajectory, which fall of Barcelona to the total occupation of the Pyrenees in November 1942, subjected the local gendarmerie of the lawful, functional and psychological distortion with which it was not prepared. Finally to finish, the last part of this study is devoted to the period going of the winter 1942 at the end of November 1944, which marks the resurgence and the found independence of the national Gendarmerie.
Identifer | oai:union.ndltd.org:theses.fr/2010MON30055 |
Date | 02 December 2010 |
Creators | Nativité, Jean-François |
Contributors | Montpellier 3, Maurin, Jules |
Source Sets | Dépôt national des thèses électroniques françaises |
Language | French |
Detected Language | French |
Type | Electronic Thesis or Dissertation, Text |
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